Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 68-69. (Budapest, 1987)
SZILÁGYI, JÁNOS GYÖRGY: Un pionnier
Les deux supports représentent une forme identique, sauf les dimensions légèrement différentes. L'exemplaire de Véies est un peu plus petit que celui de Budapest qui est de 25,96 cm de hauteur, avec une embouchure de 21,9 cm de diamètre et une base de 19,98 cm de diamètre. Les dimensions respectives du fragment conservé à Museo di Villa Giulia sont les suivants: 23,3 cm; 16,3 cm; 18,8 cm. Ils sont tous les deux faits au tour, d'argile crème rosâtre qui est à l'intérieur de couleur gris foncé à cause de la cuisson imparfaite. La surface n'est pas couverte d'engobe, la peinture est de couleur brun foncé qui donne par endroits des nuances jaune brun. Les supports en forme de cloche tournée vers le bas ont une embouchure s'évasant au rebord ondulé. La partie inférieure des vases est ajourée. Celle du vase de Véies se compose, comme ce qu'en reste laisse à supposer, de cinq métopes en alternance avec des „fenetres" découpées qui sont remplies de grilles en forme de croix de Saint-André. La trace du couteau utilisé au découpage se voit par endroits sur les bords de la croix des deux exemplaires. Il est évident que les ouvertures ne furent pas précisément prévues. Cela explique la différence de largeur des cinq plaques de l'exemplaire de Véies qui balance entre 2,9 et 5 cm. Le maître de la pièce de Budapest eut recours à un pis-aller encore plus frappant. Quatre des métopes sont de dimensions relativement identiques: 5,24; 5,22; 4,75; 4,53 cm. Tandis que la cinquième est remplacée par trois „fenêtres" remplie chacune d'une croix de Saint-André, les ouvertures sont séparées l'une de l'autre par des plaques verticales de 1,6 et 1,8 cm de largeur (fig. 53). La largeur totale de deux plaques verticales étant de 3,4 cm, ce qui est plus large que deux des cinq plaques du support de Véies, le pis-aller doit s'expliquer par le décor peint. Tandis que l'oiseau dans les métopes du support de Véies est d'une largeur facilement variable. 16 la largeur de 3,4 cm semblait insuffisant au maître pour la composition décorant les plaques du support de Budapest. Cette hypothèse encore à justifier par d'autres pièces, pourrait attester que de même que dans le cas de la coupe d'Exékias, le travail du potier et la composition du décor n'étaient pas conçus indépendamment, c'est que le potier et le peintre n'ont fait qu'un. Les deux supports présentent le même système de décoration en harmonie parfaite avec la forme, seulement les motifs offrent quelque différence. La partie intérieure de l'embouchure des deux supports destinée à tenir le chaudron est décorée d'une frise composée de cercles concentriques suivie en haut et en bas respectivement de trois lignes (sur l'extrémité du rebord du vase de Véies il se voit encore une quatrième ligne) ; les cercles concentriques sont peints à l'aide d'un compas à trois pinceaux, 17 partant de la droite dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Sur l'exemplaire de Véies la frise comprend 14 cercles concentriques, celle sur le vase de Budapest 17. Le rebord de tous les deux vases porte le décor composé de groupes de 7 petits traits (sur le vase de Budapest l'un des groupes en comprend 8) qui se répètent sept fois sur le vase de Rome et neuf fois sur celui de Budapest qui est plus large. Le rebord extérieur de l'embouchure est différemment décoré, celui du vase de Véies présente une frise composée de 14 cercles concentriques pareillement à celle du côté intérieur, tandis que sur le vase de Budapest la frise encadrée en haut et en 16 C'est bien illustré également par les prototypes eubéens, par exemple Arch. Eph. 1975, pl. 57. 17 Pour la technique Courbin, P., La céramique géométrique d'Argolide, Paris 1966, p. 388; Eiteljorg, H. II, AJA 84 (1980) 449—452.