Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 68-69. (Budapest, 1987)
LÁSZLÓ, PÉTER—VARGA, EDITH—KOVÁCS, PETRONELLA: Le cercueil d'un petre d'Isis dans une collection antiquités en Hongrie
III RESTAURATION DU CERCUEIL Le cercueil et la momie qu'il renferme ainsi que le masque de cartonnage et d'autres ornements furent remis en 1983 au Service de Restauration de la Direction Centrale des Musées pour restauration par M. Zsolt Kövy directeur de la Collection (fig. 1). La momie et le masque furent restaurés par Zoltán Szalay. chef du département. L'étude qui suit parlera de la restauration du cercueil par l'auteur. Les deux côtés de la cuve profonde sont composés chacun d'une seule planche large assemblées par mortaises par l'intermédiaire de la tête cintrée et par le socle. Le couvercle plat, sur lequel seuls le visage et les mains font saillie, fut également assemblé de plusieurs planches. Aussi dans ce cas, les deux côtés sont composés d'une seule planche assemblée à la tête cintrée à la hauteur des épaules par l'intermédiaire de rallonges de bois longues de 30—32 cm. Le socle élevé n'est pas massif mais à cadres. A l'intérieur du couvercle, on ne voit que les chevilles servant au fixage des mains. Les objets en bois peint de provenances diverses peuvent être répartis en trois groupes selon leur peinture: 1. peinture portée directement sur le bois; 2. sur une couche de préparation; 3. sur une couche de toile + couche de préparation. En cas du premier groupe, les inégalités de la surface furent aplanies, après l'assemblage de la charpente, par un mélange plâtre au craie et de colle animale. Cette matière, qui fut colorée souvent selon la couleur du bois, fut utilisée aussi pour cacher les assemblages en cas de cercueils composés de plusieurs pièces. La surface ainsi obtenue fut recouverte d'une ou de plusieurs couches de toile collées probablement à la colle. Sur la toile, on a porté une couche de préparation utilisant de la colle mélangée avec de plâtre ou avec de craie ou le mélange des deux. Parfois, cette couche fut couverte de colle pour que la surface soit encore plus lisse. 1 Le cercueil de Hori appartient au groupe des pièces peintes sur une couche de préparation composée de toile recouverte d'une couche de préparation blanche. Aux endroits détériorés, on a pu observer les couches suivantes — à partir de la planche de bois: une couche rougeâtre aplanissant les irrégularités du bois, mais qui ne recouvre pas toute la surface, puis une couche de toile couverte d'une couche de préparation blanche, ensuite la peinture et, enfin, le vernis. Au cours de la restauration du cercueil, on a pu préciser, grâce à l'analyse des prélèvements 2 pris des parties détériorées, que toutes les deux couches de 1 Voir Lucas, A., Ancient Egyptian Materials and Industries, London 1962, p. 3—4. Dans la fabrication d'objets en bois, la colle fut utilisée dès l'époque la plus ancienne aux assemblages. Elle servait de liant dans les peintures. 2 L'analyse fut effectuée au spectroscope à infrarouge par la technique des pastilles KBr (Mme Erdőhalminé Klára Török, Direction Centrale des Musées) et à microfluorescence X (dr. Miklós Baumann, Université Chimique de Veszprém).