Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 68-69. (Budapest, 1987)
URBACH, ZSUZSA: Une oeuvre inconnu de Johann König au Musée des Beaux-Arts
Déjà au XVI e siècle plusieurs répliques et gravures d'après la Petite Sainte Famille étaient répandues. Cette composition fut bientôt connue aussi par les maîtres septentrionales. Joos van Cleve, Pieter Coeck van Aelst et Cornells Massys connaissaient l'invention raphaélienne. 31 Il est intéressant de retrouver cette composition aussi dans la Renaissance française. La Grande Sainte Famille de Simon de Chalons d'Avignon date de 1534, son centre reprend la composition de Raphaël. 32 Il est à supposer que c'est la gravure de Caraglio qui servait d'intermédiaire dans toute l'Europe (fig. 114). Glan Giacomo Caraglio (mort en 1570) élimina le paysage du fond et plaça le groupe devant un mur. 33 C'est cette gravure que Rubens copia sur un de ses dessins (Paris, Louvre) dont la Madone a un sourire presque léonardesque. Parmi les répliques peintes Dussler en cite quatre. L'exemplaire se trouvant dans la collection Roussel de Nanterre est identifié par les chercheurs à celui de la collection Mazarin. 34 Selon Félibien l'exemplaire conservé au Louvre provient de la collection d'Adrien Gouffier, ambassadeur de France en 1519 auprès du pape Léon X. La première mention fiable du tableau dans une collection française date seulement de 1662. Si l'exemplaire original, que l'on a essayé d'identifier au „quadrum parvum" commandé en 1515 à Raphaël par Isabella d'Esté, avait échoué en France dès le XVI e siècle, König ne pouvait pas, lui non plus, voir l'original, seulement une de ses répliques peintes ou une copie dessinée ou gravée. Il semble être certain qu'il n'avait pas copié la gravure de Caraglio. 35 Avec passablement d'indépendance il utilisait et transformait les motifs de Raphaël. Cependant, déjà au cours du XVI e siècle ont été exécutées des dérivations libres de la Petite Sainte Famille. Un exemple en est offert par une copie populaire gravée d'après cette composition (fig. 115), où la scène est représentée dans un intérieur. Le plancher en carreaux de pierre et l'intérieur se retrouvent en tout cas chez König aussi. Il est possible qu'il ait connu aussi une variante pareille de la composition originale. 36 51 Joos van Cleve: Friedländer, M. J., Early Netherlandish Painting, LeydenBruxelles, 1972. IX.a. fig. 135; le tableau de Pieter Coeck van Aelst Marlier, G., Pierre Coeck d'Alost, Bruxelles 1966, 398, fig. 353; gravure de Cornells Massys Hollstein, XI. 183, No 34. Un tableau anversois daté incorrectement vers 1520 mais tout certainement postérieur à cette date, est une version avec paysage de la Petite Sainte Famille au Stedelijk Museum Vander Kelen-Mertens de Louvain. 32 Raphaël et l'art français, op. cit. No 220. 175—176. Cette composition continuait de vivre dans l'art français du XVII e siècle, comme en témoigne un tableau attribué à Lubin Baugin, ibid. 75. 33 Raphaël dans les collections françaises ... op. cit. G 65, 375—376. Louvre, Cabinet des Dessins, coll. Rotschild. Bianchi, L. op. cit. /note 22/ 672. 34 Dussler, L., op. cit. 50, 38X29 cm., dernièrement Vente Galbera, 25 novembre 1971. Parmi les autres copies Liphart, C. E. von, Uber unbekanntes Exemplar der La Petite Sainte Famille, in Deutschland-Italien, Festschrift für W. Waetzold, Berlin 1941. 184—191. Copie peinte au XVI e siècle sur chêne, oeuvre peut-être d J un maître septentrionale d'après Raphaël. La Petite Sainte Famille était copiée aussi au XVIII e siècle, entre autres par John Smibert, Raphael and America, Washington, National Gallery, 1983, 26; les gravures faites d'après la Petite Sainte Famille voir: Passavant, op. cit. 2. 265. 35 Alors il aurait emprunté aussi le motif iconographique de la rencontre des deux enfants. Le mur en pierre qui est à l'arrière-plan de la gravure de Caraglio est transformé chez lui en espace intérieur. 36 Bianchi, L., op. cit. /note 22/ 672, 674, fig. 48. On y voit aussi le motif du pot à eau évoquant la baignade. Dans l'embrasure à l'arrière-plan La Fuite en Egypte et le Repos apparaissent comme "tableau dans le tableau". Sainte Elisabeth, Saint Jean Baptiste et la Vierge avec l'Enfant de Raphaël, en images réfléchies, sont complétés