Szabó Miklós szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 66-67. (Budapest, 1986)

SZMODIS-ESZLÁRY, Éva: A propos de la sculpture de Pays-Bas et de ses confins

A PROPOS DE LA SCULPTURE DES PAYS-BAS ET DE SES CONFINS A propos de l'exposition, organisée à Budapest en 1984 et à Berlin en 1985, présentant la sculpture des Pays-Bas et de ses confins du 14

e au milieu du 16

e siècle, nous nous proposons de publier quelques résultats des recherches dont le traitement ne pouvait pas entrer dans les cadres strictement fixés du catalogue.

1 Comme c'est le cas de presque toutes les expositons ayant des objectifs scientifiques, pendant leur présentation les recherches s'amplifient puisque certaines oeuvres d'art sont au centre de l'attention ou peuvent être mises en rapport avec d'autres. Une des oeuvres les plus anciennes, présentée jusqu'ici par les spécialistes comme oeuvre française, est une statue de la Madone, du 14

e siècle (fig. 13).

2 Cette statuette de noyer figurait jadis dans la collection Delmár. Vu que le visage, la partie supérieure des cheveux et du voile, la main tenant une poire, sont des compléments ajoutés plus tard, on ne peut tenir pour originale que la figure élancée présentée dans une draperie à riches plis. Nous l'avons déjà indiqué dans le catalogue de l'exposition. Malgré les compléments, c'est une oeuvre de qualité excellente dont on pouvait constater que son caractère la rapproche plutôt de la sculpture de Cologne, elle n'est donc pas une oeuvre française. L'ancienne attribution à un maître du Nord de la France

3 signale le milieu artistique dont elle relève. Une analogie plus proche est pourtant offerte par les apôtres de l'église paroissiale Saints Apôtres à Cologne. Les statues exécutées aux environs de 1330 à Cologne étaient à juste titre mises en rapport avec celles des pilastres du choeur de la cathédrale colonaise, datant des environs de 1290—1300 (fig. 15)/* Les faces dorsales, d'une exécution élégante, suivent également leur modèle, encore que ces statuettes aient probablement été placées dans des taber1 Un catalogue spécial fut fait pour l'exposition de Budapest: Németalföldi szobrászat (Sculpture néerlandaise). Budapest 1984. Le catalogue de Berlin est intitulé: Aus der Blütezeit niederländischer Plastik der Spätgotik. Berlin 1985. 2 Éber, L., Delmár Emil plasztikai gyűjteménye (La collection de plastique d'Emil Delmár) II. in: Magyar Művészet (Art Hongrois) II. 1926, 320, 324. avec des illustrations; Éber, L., Művészeti Lexikon (Encyclopédie des Arts) 1926. 109. Rózsaffy, D.: Une promenade rapide au Musée des Beaux-Arts. A Műgyűjtő (Le collectionneur). 1928, 221. 3 Balogh, J., Vierges gothiques françaises, in: Bulletin du Musée des Beaux-Arts 25 (1964) 44—46, fig. 143. Balogh, J., Die ständige Ausstellung der Abteilung für Skulptur. Museum der Bildenden Künste. Budapest 1966. 28. 4 Rhein und Maas. Kunst und Kultur 800—1400. Cologne 1972. 365; pour les sculptures du pilier du choeur voir: Bergmann, U.

—Lauer, R.: Die Domplastik und die Kölner Skulptur, in: Verschwundenes Inventarium. Der Skulpturenfund im Kölner Domchor. Köln 1984, 38. Les auteurs traitent l'indépendance des statues du gothique français qui pourtant était bien connu.