Szabó Miklós szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 66-67. (Budapest, 1986)

SZILÁGYI, JÁNOS GYÖRGY: Kallikles a Budapest

La direction d'exportation des vases du Peintre de Dresde et de ses com­pagnons n'est pas sans importance du point de vue de la théorie de Webster. Sur les vases de l'atelier qui sont liés par des rapports plus étroits figu­rent, outre le nom de Kalliklès, 8 noms de kalos, plus fréquemment et en com­mun. Webster a pris ces 9 éphèbes, conformément à son hypothèse, pour les clients les plus importants de l'atelier. 40 L'évidence que les quelques 120 vases, plus précisément la production globale dont les objets retrouvés et de prove­nance connue ne représentent qu'une toute petite partie, ne furent pas destinés à une seule occasion, est attestée non seulement par leur quantité, mais aussi par les deux types dominants des formes de vases : il est difficile d'accepter l'idée que les amphores de Nola et les lécythes furent régulièrement commandés pour la même occasion. Mais dans ce cas la situation d'exportation que nous venons d'exposer, ne peut avoir que deux explications possibles dont l'une est réelle, l'autre irréelle. L'explication réelle refuse l'idée que les vases soient arrivés en Sicile et en Cam­panie par le commerce d'occasion et elle prétend qu'un commerçant (ou plu­sieurs) exerçant son activité à l'époque sur la voie commerciale du littoral ionien des vases athéniens, fut en contact avec l'atelier-même et il commanda à l'ate­lier des amphores de type de Nola et des lécythes conformément à l'exigence qu'il connaissait bien, ou bien il établit des contacts avec l'atelier spécialisé dans la production de ces types. Cette spécialisation née des possibilités d'exportation — qui ne signifie pas forcément l'exclusivité — est représentée par de nombreux exemples dans l'histoire de la céramique peinte athénienne. Loin d'être général, le phénomène du rapport étroit entre un certain atelier et une certaine région plus ou moins vaste de l'exportation est également bien connu; 41 cela ne s'ex­plique guère autrement que par le contact direct du commerçant (ou commer­çants) exportateur(s) et de l'atelier. 42 Ce qui exclut évidemment l'hypothèse que les noms suivis de kalos aient été inscrits sur les vases à la demande des clients. La deuxième explication correspondante à l'hypothèse de Webster qu'on pourrait donner à la question de savoir la raison de l'homogénéité de la direction d'exportation des vases du Peintre de Dresde et de ses compagnons dépasse la réalité de nos connaissances actuelles. C'est qu'en supposant que les vases com­mandés par les 9 kaloi pour des occasions différentes arrivèrent en Italie comme objets d'occasion, il faut admettre qu'un ou plusieurs commerçants devaient rassembler ou faire rassembler régulièrement „apres usage" les vases qui au moins en partie furent exécutés aux temps différents et se trouvaient aux en­droits différents. Il est difficile d'imaginer ce processus et encore est-il plus dif­ficile de comprendre la raison qui aurait pousser les commerçants d'acquérir d'une façon tellement compliquée et fatigante les vases destinés à l'exportation. La pratique du commerce d'objets d'art d'aujourd'hui nous fournit de toute façon une explication, notamment que certains acheteurs de Gela et de Nola commandèrent les vases selon le style de la décoration. Mais excepté l'apprécia­tion de quelques styles manifestement individuels, comme par exemple celui du Peintre Affecté en Etrurie, la demande des vases athéniens à l'étranger ne fit 40 Op. cit. (ci-dessus n. 17) p. 24. 41 Cf. par ex. dernièrement sur les rapports de râtelier du Peintre de Penthésilée avec la Péninsule Ibérique Ólmos, R. —Picazo, M., Madrider Mitt. 20 (1979) p. 191—192. 42 Eisman, M. M., Archaeology 28 (1975) p. 83; Olmos—Picazo, loc. cit. p. 192; Johnston, op. cit. (ci-dessus n. 22) p. 49, 52.

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