Szabó Miklós szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 65. (Budapest, 1985)

EISLER, JÁNOS: Statues au Département des Sculptures Anciennes attribuées au cercle de Hans Multscher

gracieuse du visage qui peut être le dernier écho des Belles Madones des en­virons de 1400; la forme plus concise, genre colonne, du corps inférieur sous les hanches, qui est rangé selon un axe vertical, est due à une nouvelle conception sculpturale. Le corps supérieur a l'air de vouloir engager un mouvement de danse, mais le corps qui offre le repos statique a une pose plus rigide, et la jambe ne fait aucun mouvement plus ferme même pas pour contrebalancer le poids de l'Enfant Jésus soulevé jusqu'à la hauteur de la hanche. La calligraphie propre au style des draperies des Belles Madones appartient déjà au passé, mais un plissé un peu éloigné de l'axe central, et qui peut être considéré comme réduction, rappelle leur jeu décoratif. A notre avis on peut citer comme analogies plus proches de la statue de Budapest — de l'ancienne collection Delmár — la ,,Madone avec l'Enfant" achetée en 1923 à Bihlafingen pour le Stadtmuseum d'Ulm, et la statue „Marie avec l'Enfant Jésus" provenant de Dornbirn en Vorarlberg (fig. 14, 18). 3 ' Sur la statue en bois dite la Madone avec l'Enfant de Bihlafingen il y a un détail frappant de la mante, c'est le motif S en vertical, répété deux fois, l'un à côté de l'autre, un peu à droite de l'axe central vertical. Un des doubles détails S, allant de la main droite jusqu'à la hauteur du genou, constitue le bord droit de la mante et l'autre son bord gauche. Il est donc essentiel que par ce principe de structure le côté frontal de la statue est divisé en deux compartiments souli­gnés. C'est une variante de cette structure que nous croyons découvrir aussi sur la statue de Budapest provenant de la collection Delmár. D'autres traits rapprochés peuvent également être observés. Sur la tête penchée de la Vierge de Bihlafingen les ondes de la chevelure sont de triples tresses et forment deux sillons élevés et un renfoncé, elles s'étendent approxi­mativement en horizontal. Le graphisme de la chevelure de la statue de Buda­pest est analogue à ce qui précède; comme sur la statue de Bihlafingen, sur celle de Budapest non plus les oreilles ne sont visibles. Sur les deux statues les boucles de l'Enfant Jésus, placées derrière les oreilles, ont la même forme. La Vierge pose sa main gauche sur la cuisse de l'enfant avec le même geste et sur la statue de Bihlafingen et sur celle de Budapest, et la tenue des jambes de Jésus est identique sur les deux statues (fig. 16—17). La Madonne de Bihlafingen est datée en général par les chercheurs de 1455—1460. Malheureusement nous ignorons l'analyse technique des couches de couleurs de cette sculpture. L'analyse de la couche de fond de la statue de Buda­pest est faite par le restaurateur Rezső Schwarz, et selon lui elle est composée de craie à colle (CaCoa). 3 '' Comme il est bien connu, la caractéristique technique des sculptures de Multscher — et ce qui vaut probablement aussi aux statues exécutées dans son atelier — est la couche de fond spéciale de bol où sur le bois est directement étendue une couche de craie blanche dissoute, au-dessus de laquelle vient, au lieu de la couche habituelle de bol, une couche intermédiaire rose avec, en dessus, de nouveau une couche blanche dissoute, et l'or en feuilles n'est mis sur la surface qu'après tout cela. 3 ' Comme la statue de la collection Delmár, que nous analysons ici, ne montre pas de technique aussi évoluée de r > Tripps, op. cit. (voir note 16) 268—269, N° du cat.: 20, 88—89. Les excellentes photos utilisées dans mon article m'ont été fournies par le docteur Erwin Treu, directeur du Musée d'Ulm. Je saisis l'occasion pour le remercier de sa contribution cordiale. La statue est en tilleul, hauteur: 113 cm, datation: 1455—60. Mes remerciements pour sa contribution. !7 Cf. Tripps, op. cit. (note 16) 205.

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