Szabó Miklós szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 64. (Budapest, 1985)
EMBER, ILDIKÓ: Quelques nouveautés dans les natures-mortes flamandes et hollandaises
QUELQUES NOUVEAUTES DANS LES NATURES-MORTES FLAMANDES ET HOLLANDAISES Au Musée des Beaux-Arts, dans la riche collection de natures-mortes du 17 e siècle il y a relativement peu représentant des fleurs. Les différents types de composition ne figurent qu'avec une ou deux pièces. C'est en 1932 que la collection reçut comme don l'unique exemple de la représentation précoce de bouquet de fleurs, genre cristallisé vers 1600. Dans l'inventaire il est attribué, sous condition, à Ambrosius Bosschaert (fig. 29). 1 Cette attribution semblait être motivée par la composition et par les motifs, 2 et ainsi dans les catalogues de la Galerie des Maîtres Anciens ce tableau est classé comme oeuvre de Bosschaert. 3 Mais en comparant ce tableau aux oeuvres du premier représentant de la dynastie de Middelburg de peintres de natures-mortes de fleurs et de fruits, on y remarque tout de suite le dessin incertain, on dirait maladroit, la représentation fort décorative, mais peu concise du bouquet. Les détails sont observés avec une précision extraordinaire, peints avec réalisme mais un peu mécaniquement, ils sont rangés dans une composition presque par trop équilibrée, et il y manque l'intégrité picturale qui marque Bosschaert et ses suiveurs (Balthasar van der Ast, Johannes et Abraham Bosschaert). Lors de sa visite à Budapest Sam Segal émit l'idée que le possible auteur de notre tableau était Andries Daniels/ 1 Le tableau, nettoyé entre-temps, 5 fait bien ressortir les traits partant desquels M.-L. Hairs reconstruisit tout l'oeuvre de Daniels qui peut être groupé autour d'une seule de ses oeuvres signées. 6 Devant un fond froid, d'un gris verdâtre il y a des fleurs de couleurs vives, rouge, jaune, rose, bleu clair, blanc qui remplissent le tableau de manière décorative avec leurs pétales chatoyantes. Le vase à l'antique, aux reliefs, représentant au milieu une scène de bataille, a plusieurs analogies dans des naturesmortes à fleurs, attribuées à A. Daniels, et ayant été vues à plusieurs mises en 1 N° d'inv.: 6527. Huile, cuivre, 56,5X35 cm. 2 Les tableaux analogues de Bosschaert, voir: Bol, L. J., The Bosschaert Dinasty, Leigh-on-Sea 1960, Cat. No 6, 9, 10. 3 Szépművészeti Múzeum Évkönyvei, VII (1931—34) 173; Pigler, A., Országos Magyar Szépművészeti Múzeum Régi Képtár (Catalogue de la Galerie de Maîtres Anciens), Budapest 1954, 74; Pigler, A., Katalog der Galerie Alter Meister, Budapest 1967, 88. 4 Information donnée par Sam Segal dans une lettre, 1978: „Probablement Andries Daniels". 5 Le dépouillement et la restauration est l'oeuvre de Klára Deák, en 1983. 6 Hairs, M.-L., André Daniels, peintre de fleurs anversois, vers 1600, Oud-Holland LXVI (1951) 175—179.