Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 62-63. (Budapest, 1984)
SZIGETHI, Á.: Contributions a la peinture siennoise du primo seicento
Francesco Rustici n'appartient, certes, pas aux maîtres totalement oubliés de la peinture italienne du XVII e siècle, mais jusqu'ici son art n'a pas été traité dans des études monographiques. Au cours de la dernière décennie et demie il avait figuré à quelques expositions qui attirèrent l'attention sur lui. Les catalogues, en tout premier lieu celui de l'exposition florentine ,,Caravaggio e Caravaggeschi nelle Gallerie di Firenze" 19 où Evelina Borea écrivit sur ses oeuvres des notices très fouillées, ont résumé les connaissances que nous avions de lui. Il serait désirable de rassembler les données relatives à Rustici et les oeuvres mentionnées dans la bibliographie précédente. Toutefois, aussi attrayante que soit cette tâche, nous ne pouvons pas engager un tel travail à propos du tableau de Budapest, puisque nous sommes éloignés non seulement de ses oeuvres, mais aussi parce que nous ne disposons que fragmentairement tant des sources que des ouvrages modernes. 20 Nous sommes donc forcés de nous contenter de pouvoir situer le tableau de Budapest dans l'ensemble des oeuvres authentiques de Rustici, en nous fondant sur les résultats des recherches récentes. Partant des remarques, même très brèves, qui se trouvent dans les sources sur Francesco Rustici, nous savons que, de même que Rutilio Manetti, dans son style des débuts il s'adapta au maniérisme tardif siennois. Plus exactement, la date de sa naissance étant inconnue, nous ne savons pas exactement quelle période de sa carrière était déjà derrière lui quand il fit connaissance des courants romains contemporains ce qui donna une autre direction à son évolution. Il est sûr qu'il avait séjourné à Rome selon les informations fournies par Mancini qui permettent aussi de déduire que Rustici y arriva à se faire un nom et à recevoir des commandes dans les milieux romains des connaisseurs d'art et des mécènes. 21 C'est confirmé encore par la brève biographie de Luigi Lanzi, 22 qui nous apprend ce qui suit: ,,... è celebrato in Siena Francesco Rustici di Cristofano Rustici, detto il Rustichino o perché ultimo di una famiglia che tre pittori avea dati prima di lui, o perché morto in età verde. Cio forse ha contributo alla sua gloria. Cosi niuna pittura ci resta di lui men che bella: come troppo spesso interviene agli artisti, che invecchiano e tanto scemano in diligenza quanto si avanzano in riputazione, e in età. E un gentile caravaggesco, e spicca signolarmente nel lume chiuso, e di candela; simile molto a Gherardo, e per avventura piu scelto. La Maddalena moribonda, che ne ha il Granduca di Toscana, e il S. Sebastiano curato da S. Irene che ne possiede il Principe Borghese in Roma, sono di questo gusto. Nè esso fu l'unico, 19 Borea: op. cit. N° 51—48. 20 Je n'ai pas pu avoir accès au tome y relatif de Baldinucci, ni à l'ouvrage de S almi, M.: Il Palazzo e la Collezione Chigi-Saracini (Sienne, 1967) où sont reproduites nombreuses oeuvres de Rustici. Dans l'encyclopédie Thieme-Becker presque vingt de ses oeuvres sont énumérées, surtout ses tableaux d'autel de Sienne et des environs de Sienne. Leur dépouillement et leur publication seraient d'une grande importance pour éclaircir plus à fond les problèmes posés par l'oeuvre de Rustici, d'autant plus que la majorité en peut être datée. 21 Mancini affirme que Rustici est „coetaneo" d'Astolfo Petrazzi, et le caractérise comme suit: „...per il padre, zio e avo è hereditario e natural pittore. In Siena e Roma, ancor giovanil età, ha condotto cose d'artifitio non ordinario, nè dozzinale che seguitando îo studio, si deve sperar che sia pervenute a gran perfettione professione." Mancini, G.: Considerazioni sulla pittura. Rome, 1956—57, sous la direction de Marucchi et Salerno. I. 212. 22 Lanzi, L. : Storia Pittorica délia Italia. Bassano, 1795—96. I, 337.