Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 60-61. (Budapest, 1983)

SZMODIS-ESZLÁRY, ÉVA: La statue de Sainte Odile rattachée aux statues du Maître-autel de l'église Saint Jacques a Rothenburg ob der Tauber

férentes époques et de styles différents, du maître-autel de Rothenburg. L'hypo­thèse, selon laquelle Kamensetzer est également l'auteur des statues du maître­autel de l'église Saint Georges de Nördlingen, fut écartée par les travaux de restauration. 19 Des opinions émises plus tôt concernant les statues en pied du maître-autel de l'église Saint Jacques de Rothenburg, celles de Pinder, Paatz et de Müller méritent l'attention. Le premier voit dans le caractère individuel, vigoureux des statues une divergence absolue d'avec la sculpture de Multscher, et se réfère à ce propos à ,,l'atmosphère" de l'ancienne sculpture franque. 20 Paatz par contre parle de la transformation en robuste du style de Multscher, et souligne l'effet statique. 21 Selon Müller, le façonnage des statues renvoie clairement à un des disciples de Multscher. 22 En résultat de l'étude des questions que posent ces statues, nous pouvons situer leur auteur dans le milieu souabe, se fondant en partie sur les formes, et en partie sur des considérations historiques. Le peintre, ayant acquis en 1461 la qualité de citoyen de Nördlingen, et qui engagea pour la construction de l'autel un maître de Nördlingen, choisit un collaborateur probablement parmi les sculpteurs souabes. Comme nous l'avons déjà dit, la peinture des statues était faite dans l'atelier Herlin. 23 L'auteur des statues en pied de Rothenburg semble continuer, d'une façon individuelle, les acquis de Multscher et de l'école d'Ulm. Il n'apporte pas beau­coup de neuf dans son art, il développe plutôt, dans une certaine mesure, les traditions. La statue de Sainte Odile montre aussi qu'à cet atelier on répétait volontiers les formes élégantes qui ont fait leurs preuves. La statue de Budapest devait provenir d'un autel moins grand, fait à cet atelier. Il est à supposer que d'autres statues de caractère et de dimensions analogues, créées à cet atelier et provenant peut-être du même autel que la nôtre, se trouvent encore, sans être connues, à des musées, dans des collections particulières ou dans des églises. 2 '' En présentant notre statue, inconnue jusqu'ici aux historiens de l'art, nous voulions offrir une contribution aux recherches concernant le problème de l'autel de Rothenburg, et à celles s'occupant des problèmes régionnaux de la sculpture franque. ÉVA SZMODIS-ESZLARY 19 Stafski, H.: op. cit. p. 30, note 17. 20 P i n d e r, W.: Die deutsche Plastik von ausgehenden Mittelalter bis zum Ende der Renaissance 2. Handbuch der Kunstwissenschaft 19. Wildpark-Potsdam, 1929. p. 337. 21 P a a t z, W.: Süddeutsche Schnitzaltäre der Spätgotik. Die Meisterwerke während ihrer Entfaltung zur Hochblüte (1465—1500). Heidelberger kulturgeschicht­liche Abhandlungen NF 8. Heidelberg, 1963. p. 22—29. 22 M ü 11 e r, Th.: Sculpture in the Netherlands, Germany, France and Spain. 1400—1500. Harmondsworth (Middlesex), Baltimore (Maryland, U. S. A.), 1966. p. 124 et 117 (B). 23 En 1462, dans le cas de l'autel de l'église Saint Georges de Nördlingen, le peintre, pourvu depuis un an du droit de cité, ne disposa probablement pas de ses collabora­teurs et adapta à son ensemble des statues exportées de la région du Haut-Rhin. 24 II est possible que notre statue provienne d'une des églises de l'ordre bénédictin. C'est qu'il paraît que la vénération de Sainte Odile fût liée, même si ce n'est pas exclusivement, à l'ordre bénédictin. Voir les oeuvres iconographiques citées dans la note N° 4.

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