Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 60-61. (Budapest, 1983)

MIHAILOV, GEORGI: Reliefs thraces inedits dans le Musée des Beaux-Arts

dans toutes ses formes) aussi dans l'onomastique (E.Schwyzer, Gr .Gr. 1, 483—485), ce nom ne doit pas être considéré comme grec (KepôcoXaç ou - âç), mais comme thrace ayant sa correspondance en Cerzula:Bithicenthus Cerzulae BCH 24, 1900, p.3 12 (D. De t sehe w, Thr.Sprr. p. 241), provenant de Reusilovo, district de Zikhna, donc de la même région à laquelle nous devons attribuer notre monument. (Chez Detschew, il faut supprimer la forme KepoovXaç: Be[i.#]u[piç Ke]pa[oi>]Xou, comme non existante; la lecture correcte est: Beu?u[ç] Be .... (.)Xov IGBulg. III 2, 1690 c 55, Pizos.) Il s'agit donc d'une sifflante ou d'un d spirantisé, cf. déjà G.Mihailov, La langue p.63 sq.; D. Detschew, Charakteristik der thrakischen Sprace {in: Linguistique balkanique 2, 1960) p. 166, qui parlent d'une assibilation du d devant une voyelle claire (e, i). Ce­pendant le cas de KepÔcoXaç ~ Cerzula, ainsi que peut-être celui de Aoopovrlouppr}]^ Zoupore[X]uiç IGBulg. II 738 (AcopourfeXptc] IGBulg., supplément de I.Velkov, plutôt Acopovr[ovpp-q] , correction de V.Besevliev, Lingu. balk. 1, 1959, p. 66), montrent que le phénomène est plus large. S'il s'agit vraiment d'un if (spirantisé) dans une forme primaire Kep5~et non d'une graphie inverse ô pour f/a (de cette graphie, voy. E.Schwyzer, Gr.Gr. 1, p. 208), l'étymologie de Kepaß - (voy. les cas infra) de + quers­chez D.Detschew, Charakteristik, p. 162, ne serait pas acceptable. Le ö dans Kepőco-­Xaç contre le u dans Cerzula ne fait pas de difficultés: cette alternance est connue en thrace, G.Mihailov, La langue, p. 30, et ici la forme primaire est -ul- passée en -öl- où Yoméga marque une prononciation plus ouverte de la voyelle. KepScoXaç, Cerzula est un dérivé de Kepaoç -rçç, Cerzus, Kep£a, Cersa à l'aide du suffixe -ulo/a- (les cas chez D. Detschew, Thr.Sprr. 229; pas un seul cas en -öl-, sauf le nôtre), comme TopKOÇ~ TopKouXaç nupoç ~ n.upoi>Xaç etc., voy. K. V 1 a h o v , Die /- und ft-Suffixe in der thrak. Personennamenbildung, in: Godisnik (Annuaire) na Sofijskija universitet, Fac. des Lettres, 62, 1, 1968, 254-261 (où un certain nombre de cas est discutable), pour la signification du suffixe aussi V.Georgiev, Donum indogermanicum, Festgabe für Anton Scherer, Heidelberg 1971, p. (161 -) 164 (-166). Le père Tatoç-KepôcoXaç dédie le monument à son fils Bîjpoç "en mémoire", donc c'est un monument funéraire et le relief représente le mort comme Cavalier thrace. Le cas n'est pas isolé: nous connaissons un grand nombre de stèles funéraires où les défunts sont représentés de la même manière, à des traits personnels ou non, et notre relief appartient à ce dernier groupe, car Verus n'est pas individualisé. Il y a trente ans déjà, j'ai essayé d'expliquer dans une étude, "Epigramme funéraire d'un Thrace", REG 54, 1951, p. 104-108, que le Thrace - au moins dans certaines tribus thraces - croyait qu'il devenait après la mort un héros ou un théos, notamment un Dieu Cavalier et menait la même vie heureuse comme lui. L'héroisation ou la divinisation d'un mortel est propre à la religion grecque, hellénistique et hellénistico-romaine, mais chez les Thraces il ne s'agit pas d'une croyance étrangère importée, mais d'une idée thrace primitive qui s'est conservée vivante jusqu'à une époque tardive étant favorisée par le fait que le mysticisme de l'époque hellénistique et romaine prêchait de pareilles idées. C'est pourquoi chez les Thraces le tombeau pouvait devenir aussi un hérôon comme chez les Grecs, tel le cas par exemple des tombeaux de Hagnon et de Brasidas à Amphipolis (Thucyd. 5, 11 ; cf. 4, 87). Partant de mon idée, E.K.Teodorov , Drevnotrakijsko nasledstvo v bâlgarskija folklór (bulg., Engl, summary: Old thracian heritage in the bulgarian folklore), Sofia 1972, arrive à la conclusion "that the family-clan cult of the ancestor was the basis cult [of] the Thracians,

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