Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 60-61. (Budapest, 1983)

KAPOSY, VERONIKA: Dessins de Forain au Musée des Beaux-Arts

DESSINS DE FORAIN AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS Il y a un demi-siècle que mourut Jean-Louis Forain (1852—1931), une des personnalités intéressantes de la vie artistique parisienne au tournant des deux siècles. Peintre, dessinateur, peintre-graveur il s'adonna dans une grande partie de sa vie à l'illustration et aux caricatures. Né à Reims, tout petit enfant ses parents s'installèrent avec lui à Paris. Déjà tôt, il commença à dessiner, mais sa famille s'opposa à ce choix de carrière. Au début Jacquesson de la Chevreuse lui enseignait le dessin, ensuite Carpeaux le remarqua et c'est ainsi qu'il fut admis à l'atelier du sculpteur. Pendant une brève période il était élève de l'Ecole des Beaux-Arts, mais bientôt il fut astreint à gagner son pain. Il acceptait les commandes les plus diverses, faisait des prospectus, acceptait des travaux d'occasion. Pendant cette dure période de sa vie aussi il fréquentait le Louvre, admirait les oeuvres de grands maîtres, dessinait, copiait. Il consultait en outre le Cabinet des Estampes de la Biblio­thèque Nationale, étudiait les dessins d'anciens artistes et les oeuvres graphiques. Il avait de la préférence pour les oeuvres de Holbein et de Goya, et les eaux­fortes de Rembrandt ont exercé une influence sur lui. Le jeune homme est devenu un personnage connu de la bohème parisienne, il se lia d'amitié avec Verlaine et Rimbaud. Pendant un temps il habitait avec ce dernier et il peignit son portrait. 1 Ce sont eux qui ont donné à Forain le nom de Gavroche. Il était habitué des cafés bien connus du Quartier Latin et du Montmartre, il y rencontrait Manet, Degas et bien d'autres artistes, et enfin l'écrivain et critique d'art Huysmans le prit en amitié. Vers le milieu des années 1870 de menus périodiques satiriques publièrent ses dessins, tels que Scapin, Cravache, Monde Parisien etc. 2 A la même période Forain commença à créer des oeuvres graphiques aussi. Une de ses premières eaux-fortes est Les deux gommeux (fig. 93). Elle parut le 15 octobre 1876, dans le cahier 177 de la série intitulée „Paris à l'eau-forte" (édition Lesclide), accompagnée du texte suivant: ,,M. Louis Forain qui revient de la campagne s'est fait annoncer dans nos bureaux par deux gommeux de la plus belle venue. Nous sommes heureux de les présenter à nos lecteurs qui se réjouiront en voyant le Gavarni que nous venons recruter." :1 Une des aquarelles (fig. 94) de la collection de dessins de Budapest est en étroite liaison avec cette 1 Collection particulière parisienne. Exposition Jean-Louis Forain (1852—1931). Musée Marmottan. Paris, 1978. No 4. 2 Loc. cit. 94. 3 G u é r i n, M.: J.-L. Forain aquafortiste. Paris, 1912. No 3. Le tirage est fait par Delâtre.

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