Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 60-61. (Budapest, 1983)
HARASZTI-TAKÁCS, MARIANNA: Deux portraits de Goya. Manuela Ceán Bermúdez et José Antonio de Caballero
90. Goya: Maria Soledad de la Rocha Fernandez de la Peha, épouse du marquis Jose Antonio Caballero. Munich, Neue Pinakothek naires de la Banco de San Carlos, le portrait du comte Altamira. Il y peignit le modèle, de toute petite taille, assis sur une simple chaise Louis XVI, les jambes poussées en avant. C'est sur une telle chaise que sont assis et Senora Manuela et son mari. La chaise à vert capitonnage, aux clous de tapisserie et la table sont peut-être du même ensemble sur les portraits du couple. Le hautde-chausses et les chausses de Ceán Bermúdez suivent également la mode de la même décennie, sa veste est naturellement bien plus modeste que ce que portent les banquiers et les aristocrates. Sur ses premiers portraits Goya représentait les aristocrates debout. C'est ainsi qu'il peignit la comtesse Osuna-Benavente et la marquise de Pontejos. Les deux dames aussi sont habillées selon la mode d'avant la révolution française, qui montre beaucoup d'analogie avec les vêtements de Senora Manuela. La garniture de rubans, la jupe tel un tablier et le froncis de tulle sur la manche en trois-quarts de la comtesse Benavente reviennent sur le vêtement de Senora Ceán Bermúdez, et ce au point qu'on est enclin à supposer que le peintre habilla l'épouse de son protecteur-ami en toute conscience d'une robe pareille à celle du portrait Benavente de 1785. La seule nette différence se remarque dans la coiffure, relevée, un peu poudrée. A cette époque-là, les dames aristocrates portaient des cheveux tombant sur l'épaule en grandes boucles