Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 60-61. (Budapest, 1983)

HARASZTI-TAKÁCS, MARIANNA: Deux portraits de Goya. Manuela Ceán Bermúdez et José Antonio de Caballero

amis, il lui servit au moins trois fois de modèle, 5 et le maître l'a représenté aussi sur un dessin à sanguine. 6 Les deux peintures se trouvant dans des collections particulières madrilènes, le pendant du tableau de Budapest était exposé à Londres, en 1963, à l'exposition Goya, ses dimensions sont presque identiques avec celles du portrait de sa femme conservé à Budapest (fig. 87). A propos du portrait de Senora Ceán Bermúdez, une remarque de A. L. Mayer 7 fit surgir des doutes, et ce tant à la personne de l'auteur qu'à celle du modèle. Après la confrontation du portrait avec son pendant qui représente Canton: En el centenario de Ceán Bermúdez. Archivo Espafiol de Arte, 1950. 89. Tant lui que la Bibliographie Universelle (Michaud) ancienne et moderne (T. V. Paris, 1854. 291), publiée quelques années après la mort de Ceán, se fondent sur l'oeuvre, publiée à Paris, de M i h a n o, S.: Vie de Ceán Bermúdez. Toutefois, ce livre n'était pas à la disposition de Sanchez Canton, comme il le note dans son article. La bio­graphie détaillée et plus précise y est à trouver. Selon l'article consacré à Ceán Bermúdez, de 1790 à 1814 il travailla à Seville dans L'Archivio de las Indias. Une brève interruption intervint en 1797 quand il se rendit à Madrid où il resta jusqu'en 1801. Le portrait de Ceán Bermúdez et de sa femme devait être exécuté avant 1790, tandis que le dessin (voir pl. 4) et un tableau exécuté d'après le dessin cité par Iriarte doivent dater du temps de son séjour à Madrid, avant la publication du „Dicciona­rio . ..", donc d'entre 1797 et 1799/1800. Sur le dessin nous voyons un homme d'une quarantaine d'années, sur le tableau, le pendant de notre „Manuela Ceán Bermúdez", un homme plus jeune (voir pl. 3). 5 Parmi les peintures la première, où d'ailleurs il paraît le plus jeune, conservée dans la collection Marqués de Perinat (122X88 cm), est le pendant du portrait de femme conservé à Budapest. A ce que nous sachions, la première fois elle fut exposée à Madrid (Catálogo de las Obras de Goya, expuestas en el Ministerio de Instruccion Publica y Bellas Artes. Mayo 1900. No 116. De la collection du Marqués de Corvera). Ensuite elle figura à l'exposition centenaire de 1928 à Madrid, déjà de la collection du marqués de Perinat (N° 52), où elle est conservée de 1902 jusqu'à nos jours. Le public pouvait la voir récemment à l'exposition londonienne de 1963/64 (Goya and his Times. Royal Academy of Arts. No 71). Le portrait en buste (82X55 cm) conservé à la Collection Cienfuegos, représente Ceán Bermúdez un peu plus âgé. Ce portrait fut également présenté à l'exposition Goya à Madrid en 1928 (N° 80). Le troisième portrait, qui devait être exécuté aux environs de 1798—99, figure dans le testament de Goya daté du 3 juin 1811, où il le lègue à son fils Xavier (Cf. V i n a z a, Conde de la: Goya, su tiempo, su vida, sus obras. Madrid, 1887, 184, 240.). La description du tableau correspond exactement à la gravure de Fr. Maura que nous publions (fig. 89) d'après la plaquette de cuivre conservée à la Calcografia Nacional. Je saisis l'occasion pour exprimer mes remer­ciements et ma gratitude à M. E. Harris, membre d'honneur de l'Institut Warburg, eminent chercheur de la peinture espagnole, pour la gravure et pour les copies des catalogues d'un accès difficile. — Dans le testament on trouve la description suivante: „LXXI. Retrato de D. Juan Augustin Ceán Bermúdez. Busto colocado de trente. Viste una casaca abotonada y una modesta capilla sobre los hombros." (Portrait en buste d'en face. Vêtu d'un gilet boutonné et d'une veste jetée sur les épaules.) 6 Cf. Gassier, P. — Wilson, J.: Vie et oeuvre de Francisco Goya. Paris, 1970. No 697. 122X98 mm. Madrid, Collection Carderera. Exécuté aux environs de 1798—99. Un des dessins faits pour l'oeuvre en VI volumes de Ceán: Diccionario histórico de los más ilustres profesores de las bellas artes en Espana. (Madrid, 1800). A l'origine, on voulait publier cette oeuvre avec illustrations, et Goya a fait à cette fin plusieurs dessins sur d'illustres peintres espagnols, partant d'anciens dessins et gravures. 7 M a y e r, A. L.: Francisco de Goya. Munich, 1923. 49, 58, 189. Mayer écrit qu'auparavant on citait ce tableau, à ce qu'on dit, sous le nom de Joaquin Inza. Mais il ne publie aucune source documentaire, aucun portrait à ce propos. Cependant, vu que cette affirmation se trouve aussi chez E. Lafuente Ferrari dans une oeuvre résumant les expériences d'une exposition Goya précédente, intitulée Antécédentes, coincidencias e influencias del arte de Goya (Madrid, 1947. 162, 361), cette opinion réapparaît de temps à autre dans la suite aussi. Nous sommes d'avis que les communi­cations de cette source inconnue devaient se rapporter à une copie du tableau de Goya, due à Inza, s'il ne s'agit pas d'un malentendu ou d'une erreur de plume.

Next

/
Thumbnails
Contents