Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 58-59. (Budapest, 1982)

VARGA, EDITH: Une statuette de calcaire d'Imhotep. Contributions aux prototypes de la petite plastique de Basse Epoque Egyptienne

le vêtement, marque la tendance de la renaissance des traditions classiques du Nouvel Empire. Bien que la sculpture du 4 e siècle ait imité les modèles de l'époque saïte, 18 formulés d'ailleurs — au moins dans la première moitié de la période — d'après les types de l'Ancien et du Moyen Empires, 19 il n'est pas possible d'ignorer qu'elle fut en même temps attirée par la statuaire de la pre­mière période du Nouvel Empire dont elle voulait reproduire les sujets, les formules et les détails. 20 L'archaïsme idéalisant la XVIII e dynastie fut cependant nourri, dans la période des dynasties XXVI —XXX, non seulement par l'étude et l'imitation par routine des prototypes de grande sculpture, mais aussi par la statuaire de bronze qui y servait d'intermédiaire en utilisant, développant et conservant, pendant longtemps, toutes ces traditions. Suivant la sculpture de métal de la XVIII e dynastie et de l'époque ramesside, ce genre d'art connut son épanouissement sous la XXII e dynastie. En plus de la perfection de l'exécution technique, le style de la statuaire de bronze de l'époque se caractérise par la conservation des formules du Nouvel Empire et la transformation des proportions du corps, en premier lieu de celles du tronc qui passait, à cette époque, pour une véritable innovation. 21 Le succès de cette nouvelle manière de représentation élaborée à la base des traditions, se reflète non seulement dans les chefs-d'oeuvre, mais également dans les oeuvres de qualité moyenne. 22 Si dans l'ensemble des objets représentant des dieux, des rois et des prêtres nous étudions plus profondément ces derniers qui jouaient un rôle primordial dans l'élaboration de l'archétype d'Imhotep, c'est la statuette en bronze de Khonsou-mekh conservée à Berlin qui mérite particulièrement notre attention (fig. 9). 23 Le crâne allongé et le front bombé de cette figurine atteste que dans la petite plastique la tête dite ovoïde apparaissait déjà à l'époque de Bubastis et que la différence fondamentale entre ce type et les têtes de pierre rasées répandues dans la grande statuaire de pierre dès la fin du 6 e siècle et devenues nombreuses surtout au 4 e siècle, consistait dans la forme et les traits du visage. Dans le corps de Khonsou-mekh avec le cou allongé, le tronc s'amincissant, sa poitrine et son dos où les détails anato­miques se dessinent de façon extrêmement sensible et d'une souplesse élégante, se reflète le style bien connu de la sculpture de bronze de la XXII e dynastie. L'influence déterminante de la sculpture de bronze de Bubastis se manifeste, sans compter quelques petites modifications, 2 ' 1 dans les bronzes koushites aussi. Il paraît que l'art de bronze de l'époque éthiopienne ne fut que très peu influ­18 ESLP p. XXXVII et ailleurs; F a z z i n i, R. : Images, p. 108. 1!) Les périodes et le rôle social des tendances archaïsantes de l'art saïte sont dernièrement traités par I. Nagy (Le souci d'archaïsme à l'époque saïte. Budapest, article sous presse). 20 Bosse, K.: op. cit. p. 61, 93 et ailleurs; Wolf, W.: op. cit. p. 625. 21 Aldred, C: The Carnarvon Statuette of Amun. JEA 42 (1956) p. 3—7, pl. I— III. 22 A ce propos on peut mentionner deux statues en bronze attribuées à Osorkon II: Le don du Nil, op. cit. N° 274, puis Y o y o 11 e, J. : Petits monuments de l'époque libyenne. Kêmi XXI (1971) p. 47—48, pl. VII —VIII, puis une statue de reine: Le don du Nil, op. cit. No 273; et deux statues de roi de Boubastis: Steindorff, G. : op. cit. No 213, et München ÄS 6043 (= Staatliche Sammlung Ägypti­scher Kunst, p. 185), ensuite une statue d'Amon en bronze incrustée d'or: Faz­z i n i, R.: Images, Cat. 87. 23 Kaiser, W.: op. cit. No 114 d. No d'inv.: 23732. H.: 32 cm. 24 A 1 d r e d, C. : op. cit. p. 7.

Next

/
Thumbnails
Contents