Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 56-57. (Budapest, 1981)

SZMODISNÉ, ESZLÁRY ÉVA: Relief en cristal de roche d'un maître vénitien du debut de XVIe siecle

RELIEF EN CRISTAL DE ROCHE D'UN MAITRE VENITIEN DU DEBUT DU XVI e SIECLE Une importante nouvelle acquisition du Département des Sculptures An­ciennes du Musée des Beaux-Arts est un petit relief en cristal de roche repré­sentant un buste féminin (fig. 73 et 74a —b) 1 fixé sur une plaque en argent doré, encadrée, décorée. 2 La tête féminine, idéalisée, au visage ovale, est un peu pen­chée vers la droite. Ses yeux sont presque complètement fermés, elle a un nez droit, de ligne classique en profil (fig. 74a —b), les lèvres serrées ont une expres­sion douloureuse. Elle est coiffée ,,à la romaine", avec une raie au milieu, ondu­lant en lignes rythmiques, les boucles tombent sur l'épaule droite. Le col de sa robe est coupé au milieu en forme de coin. La robe tombe en rides, et le bas-relief finit à la ligne des seins. Les épaules sont étroites, et l'on y voit encore la naissance des bras. Cette oeuvre figura pour la première fois en 1918 dans une publication, à l'occasion de la vente à Berlin de la collection Gumprecht. Dans le catalogue de la vente, elle figura comme oeuvre de Tullio Lombardi, 3 avec référence aux têtes féminines citées dans l'étude de Planiscig/ 1 A cette vente le relief en cristal de roche et la plaque d'argent étaient déjà pourvus du cadre renaissance en bois portant l'inscription „Proprio filio non pepercit". En 1921, dans son livre fonda­mental sur la sculpture renaissance vénitienne, Planiscig illustre le relief en 1 Le Musée des Beaux-Arts a acheté cet objet d'art en 1979 à un propriétaire particulier. Les dimensions du relief en cristal de roche sont: 9,5X7 cm. N° d'inv.: 79.2—S. - La plaque d'argent dorée mesure 11X7,5 cm. De l'avis du docteur András Szi­lágyi, chef du Département d'Orfèvrerie du Musée des Arts Décoratifs de Budapest, la plaque d'argent date de la seconde moitié du XVI e siècle. Son décor est purement italien, éloigné des ornements renaissance allemande qui gardent des traditions go­thiques aussi. Elle devait être exécutée par un maître italien, avec la technique de fraisage fort goûté à la Renaissance tardive. Il n'y a pas de poinçon d'argent ce qui montre qu'il devait être fait sur commande personnelle. Les maîtres des corporations devaient marquer certains objets, mais des objets individuels, faits sur commande de la cour ou des patriciens pouvaient être exécutés sans marque. En général ce sont des objets relativement plus anciens qui sont sans marque. Il est à noter que sur des gravures vénitiennes des environs de 1530 on trouve déjà une ornementation plus ou moins ressemblant à la décoration de la plaque d'argent. Voir: Aggház y, M.: A velencei díszítőművészet keleti kapcsolatai (Relations orientales dans l'art décoratif vénitien) in Művészettörténeti Értesítő 1952, pp. 50—54. :i Die Sammlung Wilhelm Gumprecht. Berlin. Paul Cassirer. 1918. 26, N° 62. (Selon l'attribution de Fritz Goldschmidt c'est l'oeuvre de Tullio Lombardi.) 4 Planiscig, L. : Uber eine Figur Tullio Lombardi und andere Holzskulpturen des frühen venezianischen Cinquecento. Kunst und Kunsthandwerk. Vienne, 1916. pp. 372—386.

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