Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 55. (Budapest, 1980)

ENDRŐDI, JÚLIA: Statue de bronze d'Onouris et de Mekhit

avec laquelle il fait un coup vers la gauche devant lui-même. 6 Cette interpré­tation serait en rapport avec un des rôles mythologiques les plus importants du dieux. La mythologie égyptienne a tôt établi un rapport entre Onouris et Horus à tête de faucon qui reconquit en lutte son oeil volé par Seth. 7 Le rapport s'explique par ce que d'après le mythe ancien, Onouris, dieu de This, s'empara, sous la forme de chasseur, d'une compagne en personne de la déesse léontocé­phale, Mekhit, — c'est-à-dire au rôle primitif du „rameneur de l'Éloignée" 8 fut plus tard ajouté le rôle fortement belliqueux du „porteur de l'oeil". Le rapport devint encore plus évident par ce que l'oeil de Horus qui fut primitivement rattaché à la lionne, devait être identique, dans ce cas, à Mekhit. 9 Le type „tenant la lance" à bras levé appartient aux représentations an­ciennes de Horus à tête de faucon; la lance 10 et l'animal, symbole de l'ennemi séthien qu'il faut tuer 11 sont encore souvent conservés sur ses statues. Ce type à bras levé devint une des formes de représentation d'Onouris, et la dénomina­tion de Horus, le guerrier — Hr Tm3­C , „Horus à bras fort" — l'un de ses surnoms souvent employés. 12 Sous le Nouvel Empire il fut vénéré en forme du héros qui rentrait victorieusement, qui „trouvait un agrément dans la lutte" et qui tuait les ennemis de l'Egypte et de Rê. 13 A l'époque gréco-romaine il fut souvent nommé ,,maître de la lance". 14 Mais sur les statues conservées d'Onouris ni la lance, ni l'animal séthien ne sont représentés. Étant donné que l'objet tenu de la main fut généralement fondu à part, il se peut facilement qu'il soit perdu. Il est également vrai que dans la sculpture égyptienne l'objet pouvait être indubitablement indiqué par une pose, peut-être par les poings percés ou transpercés, l'activité indiquée pouvait rem­placer la scène totale. 15 Il est cependant suspect que dans le cas de la majorité des statues d'Onouris — y appartient la nôtre aussi — les lignes déterminées par la position des poings ou par la direction des trous percés, s'ils existent, se coupent à angles de 130—160°. Il suit en plus de la pose de la main gauche que la lance supposée devrait exactement passer au travers de la cuisse gauche ou, comme dans le cas de notre statue, elle piquerait derrière le dieu. 16 Il en suit que la lance ne peut être installée dans les mains ouvertes non plus. Dans ces 6 Cf. R o e d e r, G. : Ägyptische Bronzenwerke. Glückstadt — Hamburg — New York, 1937. £§ 9, 113, 400, 427; S t e i n d o r f f , G.: Catalogue of Egyptian Sculpture in the Walters Art Gallery. Baltimore, Maryland, 1946. 128; Mo g e n s e n, M. La collection égyptienne de la Glyptothèque Ny Carlsberg. Copenhague, 1930. I. 25. 7 Junker, H.: Die Onurislegende. Vienne, 1917. p. 13 et suiv., surtout p. 50 et suiv. ; Bonnet, H. : Reallexikon der ägyptischen Religionsgeschichte. Berlin, 1952. p. 545 et suiv. 8 Sens primitif de son nom: „Celui qui apporte l'Éloignée." Cf. Junker, H.: op. cit. p. 5 et suiv., 13, 130. 9 Sur l'interprétation possible du nom de la déesse Mekhit cf. Junker, H. : op. cit. p. 29 et suiv.; Bonnet, H.: op. cit. 445; en tout récemment L. K. : Mehit. Lexikon der Ägyptologie. IV. Wiesbaden, 1980. col. 5—6. 10 Ro ed er, G.: Ägyptische Bronzenfiguren I—II. Berlin, 1956. II pl. 13/e. 11 R o e d e r, G. : op. cit. pl. 83/e. 12 Junker, H. : op. cit. pp. 19. 13 Bonnet, H. : op. cit. p. 545 et suiv. 14 Cf. par ex. Junker, H.: op. cit. 1—11. 15 Cf. R o e d e r, G. : Ägyptische Bronzenwerke. § 400. 16 Par ex. Roe der, G.: Ägyptische Bronzenfiguren, II. pl. 2/d — e; Stein ­dorff, G.: op. cit. 529. pl. LXXXIII.

Next

/
Thumbnails
Contents