Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 54. (Budapest, 1980)
SZMODIS-ESZLÁRY, ÉVA: Tete de Christ Renaissance française
Ange de notre statue et qu'elle se rappelle à une vue concrète de la tête de Christ de la Pietà du Vatican/' Il n'est pas facile de définir un fragment de tête d'une statue sans connaître le groupe entier auquel elle appartenait, nous voudrions cependant nous en charger pour que l'attention des spécialistes soit ainsi attirée à cette oeuvre de bonne qualité et qu'en résultat de notre étude, la vie antérieure du fragment ou de l'ancienne statue entière soit peut-être un peu mieux éclaircie. Mme Y. Balogh, en plaçant hypothétiquement la statue dans le cercle de l'art italien, a exprimé d'une part qu'elle n'avait pas pu la ranger catégoriquement parmi les oeuvres italiennes, d'autre part elle a signalé que l'influence italienne n'était pas ici extérieure, mais correspondait aux efforts artistiques intérieurs d'un maître provenant de toute vraisemblance d'un des domaines de la culture et de la langue latines. Par rapport à notre objet il est vraiment juste d'évoquer les réminiscences du type de Christ de Michel-Ange. Des réminiscences de ce genre et l'inspiration de l'art italien du 16 e siècle caractérisent l'art d'un des grands sculpteurs de la Renaissance française, Germain Pilon 7 dont les oeuvres présentent un grand nombre de traits analogues à notre objet. Nous voudrions ici nous référer au remarquable bas-relief de bronze de Germain Pilon conservé au Louvre (fig. 30) qui représente la Mise au tombeau du Christ exécuté de toute vraisemblance vers 1588 et qui provient de l'église Sainte-Catherine du Val des Écoliers. 8 Le Christ mort installé au centre du basrelief se caractérise de la beauté formelle propre aux statues de Christ inspirées par Michel-Ange. 9 Sur la tête représentée de profil, la beauté formelle est accompagnée d'une vigueur de style intérieure. En la rapprochant de la vue de profil de notre statue (fig. 31) les deux têtes présentent une affinité frappante. Si l'on considère le front haut bombé, l'arc décoratif et plastique des sourcils, les yeux fermés bien enfoncés dans les orbites qui se détachent en même temps de façon plastique, le pavillon accentué de façon décorative, les lèvres pleines ouvertes réalistes, le modelé souple de la barbe coupée courte, la souplesse des lignes des mèches tombantes, tout cela montre que notre statue semble être tout proche de la tête du Christ du bas-relief de Germain Pilon (fig. 30). La représentation réelle rencontre ici l'effort à la tendance décorative et la monumentalité avec l'exactitude de l'exécution, traits caractéristiques des meilleures oeuvres de Pilon. 10 En plus il est possible d'observer, si nous les regardons d'une vue pareille, une certaine parenté entre le type de notre tête de Christ et celui de Saint-Jean l'Evangéliste (fig. 32). Le visage ovale, le front haut, la ligne du sourcil dont le sommet est au dos du nez d'où elle descend fortement, le nez légèrement arqué, les lèvres charnues, les cheveux légèrement peignés en haut au-dessus du front, tous sont des détails qu'il faut prendre en considération lors de l'analyse de la ressemblance. r * Tolnay, Ch.: Michelangelo I. The Youth of Michelangelo. Princeton, 1947. fig. 35. ' Terrasse, Ch.: Germain Pilon. Paris, 1930. p. 95 et 104; V e n t u r i, A.: Storia dell'Arte Italiana. X. La scultura del cinquecento. Milano, 1936. II. p. 680. 8 B a b e 1 o n, J. : Germain Pilon. Paris, 1927. p. 15—16, 69. PL. XLII. ; Terrasse, Ch.: op. cit. p. 95—97.; B e a u 1 i e u, M.: Description raisonnée des sculptures du Musée du Louvre. Tome 2. Renaissance française. Paris, 1978. N° 218. p. 140—141. B Terrasse, Ch.: op. cit. p. 95. 10 Terrasse, Ch.: op. cit. p. 60.