Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 54. (Budapest, 1980)
SZABÓ, MIKLÓS: Une tete de femme d'Athenes
fure archaïsante sur les reliefs aux nymphes attiques qui se compose des lignes en zigzag parallèles. 1 ' 1 La coiffure similaire à celle de la tête de Budapest apparait également sur des rondes bosses de meilleure qualité que les reliefs votifs 15 et sur des monuments funéraires athéniens de grandes dimensions du dernier tiers du 4 e siècle av. n. è. Parmi ces derniers la stèle athénienne de Hagnostraté et le fragment de la stèle de Hégilla et de Philagros conservé à Berlin méritent d'être mentionnés. 10 Mais à la même époque le rendu pictural de la coiffure basé sur les effets de lumière et d'ombre des renflements et des enfoncements amorphes fut également répandu dans l'art funéraire athénien. 17 Ces derniers effets entrent en jeu dans le traitement du visage de la tête de Budapest. Cette représentation picturale ne serait pas possible sans les nouveautés développées dans l'art de Praxitèle. 18 Mais la pièce de Budapest „surpasse" à deux points de vue les oeuvres du grand maître athénien dont l'un est la forme ovale allongée de la tête, l'autre ,,le style de sfumato" du traitement de la surface dissolvant les détails intérieurs. Ce dernier se manifeste de façon marquante dans le modelé des yeux, le rendu de la paupière inférieure négligeant presque totalement les contours et la représentation de la bouche. Ces deux traits, c'est-à-dire la forme caractéristique de la tête et le „style de sfumato" apparaissent dans la sculpture grecque à l'extrême fin du 4 R siècle av. n. è. 19 Le fait que ces innovations peuvent être estimées comme la suite logique de l'art praxitélien, est bien illustré par les reliefs de la Base Mantinée 20 et la tête de jeune fille de Chios. 21 Toute une série de monuments atteste que la production des banaousoi athéniens aussi reflète ces nouveaux éléments à la fin du 4 e siècle av. n. è. D'entre les oeuvres d'exécution plus soigneuse, on peut citer, pour illustration, la stèle mentionnée de Hagnostraté, le fragment de la stèle à naïskos de 14 Voir F e u b e 1, R. : Die attischen Nymphenreliefs und ihre Vorbilder. Heidelberg, 1935; Haussmann, U.: Griechische Weihreliefs. Berlin, 1960. 58—63, fig. 31. (= Frei, n° 270) 13 Cf. par exemple de la série d'arfcíos: Brauron, Musée 190. " ! Hagnostraté = Musée National d'Athènes 1863 (= D i e p o 1 d e r, H.: Die attischen Grabreliefs des 5. und 4. Jahrhunderts v. Chr. Darmstadt, 1965. pl. 52 1; Frei, n° 368); Hégilla-Philagros = Berlin K 45 (= B 1 ü m e 1, C: Die klassisch-griechischen Skulpturen der staatlichen Museen zu Berlin. Berlin, 1966. 42, n° 41, fig. 58; Frei, n° 227: „Philougros"). — Puis voir encore: Musée National d'Athènes 737 (= Diepolder, H.: op. cit. pl. 46; Frei, no 275); 775 (= Frei, n° 352; sirène); 198 (tête d'une femme; à l'exposition du musée). 17 Berlin K 53 = B 1 ü m e 1, C.: op. cit. 43, no 43, fig. 57; Fr el, n° 382. 18 Cf. Rizzo, G.: Prassitale. Milan-Rome, 1932. p. 45 et suiv. 19 Sur la formation du „style de sfumato" et sur ses rapports avec l'art praxitélien: Bieber, M.: The Sculpture of the Hellenistic Age. New York, 1955. 89—90. — La forme ovale allongée de la tête est caractéristique des derniers représentants de la série des monuments funéraires athéniens d'époque classique tardive. Voir par exemple Himmelmann — Wildschütz, N.: op. cit. pl. 26—30; K ail i polit i s, V. : AAA 2 (1969) 75—6, fig. 2 ; Cf. F r e 1, 52—3, nos 392—396. 20 Rizzo, G.: op. cit. p. 86 et suiv., pl. 131—2; Sur sa datation: K a r u s u, S.: Archäologisches Nationalmuseum. Antike Skulpturen. Athènes, 1969. 17—2, ad n° s 215—7: vers 320 av. n. è. 21 Ca s key, L. D.: Museum of Fine Arts, Boston, Catalogue of Greek and Roman Sculpture. Cambridge, Mass., 1925. 71—7, no 29.