Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 54. (Budapest, 1980)

SZILÁGYI, JÁNOS GYÖRGY: Un style étrusque en bronze

stances matérielles plus favorables. Mais, comme l'attestent les tombes, le bien le plus précieux du scribe-íechruíés fut son style employé également comme symbole de profession. 30 Tout cela nous invite à prendre quasi pour certain qu'en Etrurie, pour le moins dès la fin de l'époque orientalisante, mais peut-être depuis des époques plus anciennes aussi, la connaissance de l'écriture ne signifiait et n'indiquait pas de rang social particulier 37 (le fait qu'il était facile d'apprendre l'alphabet phénicien devait y contribuer également), et le „seribe" qu'il est possible de distinguer des autres du cercle plus large de tous ceux qui savaient écrire, dési­gnait, chez les Etrusques aussi, au moins deux activités et situations sociales pour la distinction terminologique desquelles nous ne possédons aucune donnée. L'his­toire du scriba assis à côté de Porsenna qui peut être quasi confus, à cause de ses vêtements, avec le roi, traditionnellement datée de l'époque de fabrication des styles de Berlin et de Budapest, peut, pour l'essentiel, correspondre à la réalité historique de l'époque, 38 étant donné cependant qu'il est impossible, chez les Etrusques aussi bien que chez les Grecs, de parler de scribes en général, elle ne caractérise, même pas si elle est authentique, la situation générale des scribes de l'Etrurie contemporaine, mais atteste la présence d'une fonction administrative étrusque pareille à celle des grammateis. (Denys de Halicarnasse les désigne en fait par cette dénomination dans son texte grec.) Mais même dans ce cas l'apparence qu'on peut prendre pour celle ,,d'un roi" doit être quel­que peu considérée comme un embellissement littéraire qui fut senti par Tite­Live ou sa source aussi en cherchant la cause principale de l'erreur de Mucius Scaevola non pas dans le vêtement du scribe, mais dans ce que multa ageret, eum milites volgo adirent?^ Sur le relief de Chiusi présenté par Colonna pour l'illustration et la justification de l'authenticité de l'histoire, la représentation du „notaire" se penchant sur la tablette et des deux magistrats bavardant in­soucieusement exprime bien, malgré toute ressemblance de leurs vêtements, 36 Le pinceau et le calamus furent généralement de bon marché et s'épuisèrent facilement (sur les rares calami en métal Gardthausen: op. cit. p. 195—7), fait indiqué par leur apparition en bottes sur les représentations. 37 Si l'interprétation des tablettes de bucchero et des styles mis à la tombe dans des foculi, donnée par Bundgârd (op. cit. dans la n. 16 ci-dessus, p. 22—3 et 63, n. 22, se référant aux remarques de H elbig et de Brogi: Bull. Inst. 1876. p. 84) est valable, il se pose naturellement la question de leur sens aussi. Bundgârd les prit pour les copies réduites des tablettes en bois contenant des comptes servant à indi­quer que dans la tombe fut enterré un propriétaire terrien ayant des affaires commer­ciales aussi. Étant donné qu'ils sont d'exécution modeste et qu'ils se rencontrent fréquemment et d'ordinaire dans de grands services de composition constante, il n'est pas probable qu'ils aient servi à désigner la tombe d'un scribe, d'autre part ils sont trop simples pour être un symbole de prestige, mais il n'est pas impossible qu'ils rappellent la situation sociale du défunt (peut-être dans le sens proposé par Bundgârd), ou bien qu'ils ont une certaine signification rituelle-symbolique. Il est de toute façon frappant que la coutume est limitée à Chiusi et à la deuxième moitié du 6 e siècle. La question mérite d'être étudiée plus minutieusement à la base des mobiliers funérai­res qui peuvent être reconstitués, en partant de la matière rassemblée par D o n a t i, L.: SE 36 (1968) p. 336 et suiv. 38 Colonna, G. : Mélanges J. Heurgon. Rome, 1976. p. 187—92, opinion acceptée par Cristofani: Etruschi. p. 81; cf. encore Colonna, in „L'etrusco arcaico". p. 18—9. 39 Cf. également le rapport de Dion. Hal. V. 28.

Next

/
Thumbnails
Contents