Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 54. (Budapest, 1980)

SZILÁGYI, JÁNOS GYÖRGY: Un style étrusque en bronze

l'une comportait les employés remplissant des fonctions publiques ou sacrées exigeant la connaissance de l'écriture qui surtout dans les civilisations anciennes du Proche-Orient purent atteindre quelquefois un degré bien élevé de la hiérar­chie sociale; y appartenaient également les grades différents des grammateis d'ordre de démiurgos pris dans le sens primitif du mot, jouissant de pouvoir et d'autorité variables et occupant quelquefois des postes très élevés dans quel­ques-uns des Etats grecs aussi; ils exercèrent, comme leur nom le désigne également, une profession basée sur la connaissance de l'écriture mais à l'époque d'où proviennent nos sources plus abondantes, leur nom correspondait seulement en partie à leur activité réelle de notaire et de secrétaire (ce qui fut encore plus caractéristique de la chancellerie royale des empires du Proche-Orient) constituée en premier lieu de la rédaction des procès-verbaux des réunions et des officiels et du contrôle des textes écrits. 32 Mais en dehors d'eux et souvent à côté d'eux, la vie publique et privée eut bien besoin également de scribes pris dans le sens plus restreint du mot dont la profession consistait en premier lieu dans la con­naissance de l'écriture même, 33 ' et qui, étant au service public ou privé, écrivirent les textes dictés ou rédigés, firent des copies et accomplirent les tâches méca­niques de l'administration, c'est-à-dire tinrent les registres du commerce et des domaines, ou se chargèrent de commissions occasionnelles de ceux qui ne savaient pas écrire, et qui pratiquaient l'action d'écrire comme un métier artisanal même si leur activité ne s'y réduisit pas forcément. Leur situation sociale devait être identique à celle des autres technitai, étant démiurgoi dans le sens plus large d'époque tardive du mot; l'usage grec les distingue également des grammateis, au moins à partir de l'époque classique, sinon de façon conséquente, en les appelant par les noms hypogrammateus ou grapheus ou, renvoyant à leur état social, par démosios, qualificatif des esclaves de l'Etat. 34 Ces scribes, pris dans le sens plus restreint du mot, furent, conformément à leur état de technités, beaucoup moins estimés par la société que leur travail, comme c'est attesté de façon concrète par l'étude des signatures relatives aux artistes étrusques de même rang de l'époque archaïque. 35 Des scribes pris dans ce sens devaient gésir dans la tombe d'Orvieto et celle de Vulci, et la pauvreté des deux mobiliers funéraires rendent évident que leur métier ne signifiait pas, en Etrurie non plus, de situation sociale particulière qui aurait dû être accompagnée de circon­32 Sur les grammateis grecs, l'oeuvre fondamentale est celle de Schultheiss: RE VII (1912) p. 1708—80; cf. Guar duc ci: op. cit. II. Index, s. v. Sur les scribae romains qui leur correspondent mutatis mutandis, voir Kornemann: RE I A (1923) p. 848—57. 33 Y appartenaient également les maîtres des inscriptions gravées sur pierre, mais ils ne furent comptés, même pas dans le sens plus large, parmi les scribes, parce que dans leur activité fut dominante la taille de pierre, et non pas l'écriture. 34 Schultheiss: loc. cit. p. 1728, 1736. Sur l'emploi de la dénomination gra­pheus: Liddel — Scott, s.v. Comme les sources écrites attestent, à cette catégorie des scribes appartenaient non seulement les scribes des associations et des sociétés privées, mais également la majorité des scribes de tribunal (Schultheiss: loc. cit. p. 1740). Sur la distinction entre scriba, librarius, scriptor et scriba librarius qui n'est pas pourtant strictement conséquente, voir Kornemann: loc. cit. p. 848—9 et B i 1 a b e 1 : RE XIII (1926) p. 137—8. 35 Co Ion n a, G.: RM 82 (1975) p. 181—91; la matière fut en même temps étu­diée par Pfiffig, A. J. (Etruskische Signaturen. Vienne, 1976), fortement élargie par des interprétations de mots pas encore justifiées et sans toucher l'aspect sociolo­gique. Démiourgos: F i n 1 e y, M. I.: The World of Odysseus. Londres, 1956. p. 57 et suiv. ; Murakawa, K.: História 6 (1957) p. 399 et suiv.

Next

/
Thumbnails
Contents