Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 53. (Budapest, 1979)

MRAVIK, LADISLAS: Stefano Scotto — maître de Gaudenzio Ferrari?

Ferrari, donc probablement de Scotto aussi/ 1 A Milan, on n'a pu découvrir jusqu'ici aucune oeuvre de Scotto, mais à Varallo, malgré les doutes qui ne sont pas encore tout à fait éliminés, les recherches se sont avérées justifiées. P. Galloni était le premier à arriver à la conclusion qu'à l'église Santa Maria délia Grazie de Varallo, dans la Cappella délia Vergine, deux fresques, l'Ado­ration des Mages et les Noces de la Vierge, sont de Stefano Scotto. 5 Cette opi­nion fut acceptée par plusieurs chercheurs, dont Labo, Testőri, Mailé, Viale. 0 Malgré la mention trouvée chez Lomazzo, N. Gabrielli estime que Nicola da Varallo était le maître de Gaud.enzio Ferrari. 7 Il est certain qu'il y a une proche parenté de style entre les fresques citées et la première oeuvre auto­nome de Gaudenzio, ce fragment de fresque, représentant deux anges, qui avait jadis orné l'oratoire de Sacro Monte à Varallo et qui se trouvait ensuite dans la galerie de Varallo, bien que les anges de Gaudenzio soient modelés avec légèreté et souplesse, tandis que les fresques attribuées à Scotto montrent un certain archaïsme et sont parfois rigides. Outre les traits analogues, il existe un lien plus direct entre l'art de Gaudenzio et celui de Scotto. Dans l'Adora­tion des Mages, fresque de la Santa Maria délie Grazie, le léger contrapposto, les gestes vifs et la manière plus dégagée du roi noir le distinguent très nette­ment des autres personnages de la fresque. Le confrontant à d'autres oeuvres de jeunesse de Gaudenzio Ferrari, ce personnage peut lui être attribué. Compte tenu de l'étape de l'évolution du style local, et de la date de naissance, vers 1475, de Gaudenzio, le fragment de fresque dans la galerie de Varallo, et les fresques de l'église Grazie, peuvent être datés des années 1490. L'exécution des fresques de Scotto se situe, selon les suppositions, aux environs de 1493, date de la consécration de l'église. 8 Il est donc permis de penser que la recherche est en effet arrivée à découvrir l'oeuvre sur laquelle le jeune Gaudenzio Ferrari et un maître plus âgé, selon l'hypothèse justifiée Stefano Scotto, ont travaillé ensemble. Ainsi, la mention par Lomazzo du rapport maître-disciple est fondée. Tout cela n'exclut évidemment pas d'autres influences sur les oeuvres de jeunesse, et même sur l'évolution suivante de Ferrari. L'influence de Nicole da Varallo et de Gian Martino Spanzotti est incontestable, et elle se manifeste 4 Sur les rapports entre le style de Stefano Scotto et de Gaudenzio Ferrari, voir Mailé, L.: Incontri con Gaudenzio, Torino, 1969, passim. L'activité à Varallo de Gaudenzio dura environ jusqu'en 1507, mais dans la suite aussi il y séjourna souvent et exécuta d'importantes oeuvres, par exemple en 1513, vers 1525—28, en 1539. 5 Galloni, P.: Sacro Monte di Varallo. Origine e svolgiamento délie opère d'ar­te. Varallo, 1914. 81. 11 Labo, M.: op. cit. — Testőri, G.: Gaudenzio e il Sacro Monte. Milano, 1956. 23. (dans le catalogue de l'exposition Gaudenzio, organisée à Vercelli). Il constate que dans les fresques on sent l'influence des peintures murales de San Pietro in Gessate (Milan) et des vitraux du dôme de Milan, par conséquent, Scotto est un artiste de l'école milanaise. Mailé, L. : op. cit. 237; V i a 1 e, V.: Gaudenzio Ferrari. Milano, 1969. 8. commento alla tav. II. 7 Gabrielli, N.: La pittura in Valsesia prima di Gaudenzio. Milan, 1956. 63— 66 (dans le catalogue de l'exposition Gaudenzio à Vercelli). Le fait que Gaudenzio tra­vailla vers 1493 avec Scotto et que des rapports de maître à disciple existaient entre eux, n'exclut pas son travail, avant ou après, dans l'atelier de Nicolo da Varallo. Là­dessus voir: P i g 1 e r, A.: Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts, (A Szépművé­szeti Múzeum Közleményei,) 17. 1960. 9—21, 113—116. Dans l'article il avance la pos­sibilité d'un éventuel travail en commun de Nicolô da Varallo et de Ferrari sur les peintures murales de Budapest représentant la généalogie du Christ. 8 M allé, L.: op. cit. 135, 237.

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