Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 53. (Budapest, 1979)

VARGA, EDITH: Une tete de bois peint d'Egypte

pourvus de tous traits individuels selon les traits stylistiques des représenta­tions de caractère funéraire de l'époque. Cependant tandis que les masques se sont identifiés avec le visage du défunt emmailloté (c'est-à-dire avec le défunt) couvert par eux, il semble que notre pièce ne montre pas de parenté avec la personne pour qui*elle a été faite. Le manque de connexion entre la personne et l'objet du culte funéraire est en rapport étroit avec un groupe de monu­ments particulier: les bustes d'époque ramesside découverts surtout à Deir el­Médineh. 8 Parmi les pièces faites en premier lieu de calcaire et de grès en moindre partie, on trouve aussi des bustes de bois. (J Aux têtes portant une perruque et sur le visage desquelles les caractéristiques du sexe sont remplacés par des traits généraux appartient une poitrine large coupée horizontalement au thorax ou un peu plus haut quelquefois de façon qu'elles puissent être dressées. 10 D'après les conditions de la découverte, B. Bruyère a supposé 11 que les bustes ne représentaient pas de divinités mais des morts „justifiés" et leurs traits neutres et leur caractère anonyme laissent à croire qu'il servaient de culte rendu à un ancêtre de la famille et de celui rendu aux ancêtres en général. Même si on accepte cette explication intéressante et appuyée par des observation archéologiques (niches dans les murs, bancs, etc.) du rôle des bustes, 12 il reste à savoir la destination des pièces trouvées non pas dans des maisons mais dans des tombes et faites, dans la plupart des cas, avec du bois. 13 En Egypte, le culte funéraire a été toujours attaché à une personne (des personnes) déterminée(s). L'assurance de la vie dans l'autre monde, le triom­phe sur la peur du ternissement ou de la confusion de la personnalité du mort ne pouvaient être efficaces que dans le cas où on a assuré la protection obligatoire de la personnalité du défunt par tous les moyens possibles notam­ment par la déposition de la masse des mobiliers. Le culte du mort anonyme est sans exemple et sans explication du moins de nos connaissances actuelles, tandis que la protection de la personnalité individuelle était l'idée fondamen­tale du culte funéraire. En cas de déposition de bustes et de sculptures de tête cette protection visait la tête incarnant le plus parfaitement l'individualité. Cette protection avait des traditions du moins millénaires en Egypte avant les exemples découverts à Deir El-Médineh. 1 ' 1 Les têtes de remplacement trouvées 8 Bruyère, B.: Deir el-Medineh. Fouilles de l'IFAO, Le Caire. Surtout: VII (1930), p. 10; fig. 3.; 1931—1932. p. 85; 1934. p. 168. 9 Bruyère, B.: op. cit. VIII 3 p. 10, etc. 1,1 V a n d i e r d'A b b a d i e, J. donne un bon résumé des recherches sur les bustes et ajoute de nouveaux aspects à l'analyse des objets faite par Boreux et Bruyère (= A propos des bustes de Laraires. Revue d'Egyptologie. V, 1946. pp. 133—135). 11 Une partie des exemples provient de chapelles votives et de tombes, la plupart des pièces intérieures des maisons d'habitation; des niches enfoncées dans les mur = B r u y è r e, B. : op. cit. VII 2 pp. 46—48; XVII, pp. 24—25, fig. 12 etc. 12 Bien qu'il n'y ait pas de preuves archéologiques ou épigraphiques sûres qui puissent appuyer cette hypothèse! L'opinion selon laquelle les étiquettes épigraphi­ques trouvées dans la même pièce que les bustes auraient été attachées aux bustes et que le nom aurait désigné l'ancêtre n'est pas encore confirmée. ,:i Five Years of Collecting. Egyptian Art. 1951—1956. The Brooklyn Museum. Brooklyn, 1956. No 11 B, p. 11 ; B r u y è r e, B. : op. cit. VIII 3 p. 10. 14 Sans parler des trouvailles provenant de l'époque préhistorique, prédinastique, du début de l'Ancien Empire et des formules primitives des Textes des Pyramides sur la protection de la tête.

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