Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 53. (Budapest, 1979)

VARGA, EDITH: Une tete de bois peint d'Egypte

D'après la couleur brique rouge du visage, la tête représente un homme quoique cette manière de représentation suggère, dans son ensemble, une figure de femme aux traits fins. Ce caractère féminin ou plutôt sans sexe fortement idéalisant est en rapport avec l'intemporel émanant des traits de la tête; cet intemporel domine le visage au regard tendre exprimant une sorte de résigna­tion et de douce mélancolie. Elle ne peut pas être considérée comme un portrait; elle est dépourvue de toute individualité caractérisant son proprié­taire. Cette façon d'exécution évoque — comme analogie lointaine — la trans­figuration et l'intemporel des têtes de remplacement de l'Ancien Empire. 6 D'après la base coupée bas préservant encore la matière de fond et d'agglutinant, notre pièce a été faite pour le seul but de perpétuer une tête. 7 Vu ses traits trop subtils et neutres elle peut être considérée comme une image idéalisante représentant non pas une personne mortelle mais le type influencé par les idées du culte funéraire: le défunt osirianisé dit ,,justifié". Du point de vue de l'authenticité de la représentation elle peut être rapprochée surtout des masques de momie qui ont été faits — à quelques exceptions près — dé­6 Junker, H.: Vorlaufige Bericht über die dritte Grabung bei den Pyramiden von Gizeh 1914. Kais. Akad. d. Wissenschaften in Wien. Jahrg. 1914. Nr. XIV. pp. 173— 174.; JEA I, p. 253, pl. XL. 3—4.; Giza I, pp. 57—63, Taf. XII—XIV; Giza V, pp. 116 sq.; Giza XII, p. 55. R e i s n e r, G. : Excavations at Giza. BMFA Boston, 1915. vol. XIII, N° 76. pp. 30—36, figs. 5—14; Outre Gizeh, des têtes de remplacement ont été trouvées à Dahchour (= De Morgan, J.: Fouilles à Dahchour en 1894—1895. I. Wien, 1903. Mastaba n» 5, p. 9, fig. 7), à Abousir (= B o r c h a r d t, L. : Das Grab­denkmal des Königs Ne-user-Ré c . Ausgrabungen ... in Abusir 1902—1904. Leipzig, 1907. Tombe de Kahotep, p. 133, Abb. 114J. 7 D'après ses dimensions, les lignes verticales à peine élargies de la perruque, son équilibre il est exclu qu'elle ait appartenu à une statue funéraire momiforme. De même elle ne pouvait être la tête d'un vase canope car au lieu du renflement net partant dès le menton on remarque l'amincissement du cou.

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