Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 52. (Budapest, 1979)
KAPOSY, VÉRONIQUE: Maîtres français suivant la voie du néoclassicisme
pliques de cette statue sont connues de l'époque romaine, 35 dont deux furent transférées par Cosimo I. Medici à Florence, au XVII e siècle. L'une d'elle se trouve parmi les statues renaissance de la Loggia dei Lanzi, et l'autre dans la cour du Palazzo Pitti. Celle de la Loggia dei Lanzi, fort défectueuse, fut complétée en 1640 déjà par Tacca et Salvetti. Dans la seconde moitié du XVIII e siècle, l'illustre représentant du classicisme allemand, ami de Winckelmann, Raphael Mengs (1728—1779), vivant à Rome, s'occupa de l'idée de restaurer de nouveau cette oeuvre ayant des compléments baroques. Sa tentative de reconstruction, faite d'après les fragments conservés au Vatican, nous est connue grâce au moulage de plâtre, transféré plus tard dans la collection de statues à Dresde. 36 En 1830, la restauration, avec du marbre, de la statue fut au fond réalisée par Ricci sur la base des projets de Mengs. C'est probablement au moment de ses tentatives que surgit la question du thème de la statue. Après différentes suppositions (Hercule et Cacus, Alexandre le Grand, Scène de gladiateur, Allégorie de la guerre), l'illustre savant italien Ennio Quirino Visconti donna l'explication en 1779 et, sur la base du chant 17 de l'Iliade, identifia les figures de la statue à Ménélas et Patrocle. 37 David, séjournant à Rome depuis 1775, devait être au courant des projets de Mengs et des discussions à propos de l'iconographie de la statue. Etudiant et copiant les monuments romains, il connaissait bien les éléments sculpturaux, les gravures et dessins, qui devaient servir de base à la reconstruction. 38 C'est d'autant plus probable que Mengs revint en 1777 d'Espagne à Rome où David fit sa connaissance, puisqu'il faisait des dessins ,,nel museo del cavalière Mengs" — comme le cite Hautecoeur. 39 En tout cas, le dessin du Musée des Beaux Arts de Budapest prouve que c'est à partir de tels éléments antiques que David composa les figures d'Achille et de Patrocle. Achille est, certes, un jeune homme imbarbe, tête découverte à l'opposé de Ménélas, barbu, la tête couverte d'une casque. Son corps est en face, mais le visage est en profil ce qui évoque la frontalité du „Pasquino" (fig. 62). La pose des bras et des jambes suit celle des statues de Florence (fig. 63), bien que la situation incertaine des jambes suggère que le dessin ne fut pas fait d'après une statue. Il est probable qu'il l'emprunta à une représentation une esquisse étrangères.'' 0 Le torse de Rome ne montre du cadavre appuyé sur les genoux que des fragments. C'est ce qui explique peut-être que chez David Patrocle est posé différemment que sur les statues de Florence, encore que la tête retombante soit ressemblante. 35 S c h w e i t z e r, B. : Die Menelaos-Patroklos Gruppe. Ein verlorenes Meisterwerk Hellenistischer Kunst. Die Antike, Bd. 14 (1938). 43. . 30 Schweitzer, B. : op. cit. 46—47. 37 Schweitzer, B. : op. cit. 47—48. 38 David pouvait connaître une illustration faite en 1704 d'après le groupe de statues de la Loggia dei Lanzi (M a f f e i, A. : Raccolta di statue antiche e moderne. Roma, 1704. pl. XLII) ou la gravure de Gaetano Vascellini exécutée en 1777. (Vasc e 11 i n i, G. : Statue e gruppi in bronzo e in marmo, che sono in Firenze alla vista del publico . .., Firenze, 1777. pl. 19.). Reynolds, lorsqu'il était à Florence en 1752, admira également la statue, et son élève, Giuseppe Marchi, l'avait même dessinée. Mandowsky, E. : Two Menelaus and Patroclus. Replicas in Florence and Joshua Reynold's Contribution. The Art Bulletin, 1946, June. 115. La gravure de Vascellini, Fig. 1, le dessin de Marchi, Fig. 2. 30 Hautecoeur, L.: Louis David, 1954. 36. 40 Seul de 1780 avons-nous des informations sur le voyage de David à Florence. David, J. L. Jules: Le peintre Louis David (1748—1825). Souvenirs et Documents inédits. Paris, 1880. 17.