Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 52. (Budapest, 1979)
KAPOSY, VÉRONIQUE: Maîtres français suivant la voie du néoclassicisme
cependant des dessins de lui qui ont des rapports plus étroits avec le néo-classicisme précoce, tels sont par exemple „Apollón et Daphné" au musée d'Orléans, „La Nuit répandant des pavots sur le monde" dans la collection de dessins du Louvre. 10 Les personnages flottants de ces compositions font sentir l'influence des peintures murales d'Herculanum, découvertes et devenues célèbres au XVIII e siècle, et des gravures qui les reproduisent ou imitent. C'est à ces oeuvres que se réfère A. Bronze dans son „Memoire" sur Julien disant que le jeune artiste, boursier de l'Académie Française à Rome, y fut déjà touché par les idées de l'époque, dont l'esthétique était en cours de préparation par Winckelmann, et qui furent plus tard mises en pratique par David dans la peinture française. Inspiré par ses nouvelles idées, en voie de prendre forme, il s'opposa à l'art „décadent" de Natoire, raison pour laquelle, y ajoutant une allusion à son nom, il fut apellé „Apostate" à l'Académie de Rome. 17 Les dessins de sculpteurs, exécutés dans la seconde moitié du XVIII e siècle, reflètent bien le processus de l'évolution du néoclassicisme. Cette évolution peut être suivie aussi dans l'art d'André Le Brun (1737—1811), dont nous nous sommes déjà occupés sur ces pages. 18 Maintenant, nous avons découvert deux feuilles, restées cachées jusqu'ici, parmi les dessins italiens de particulièrement grandes dimensions. 19 Tous les deux proviennent de la collection Esterházy. Au verso, on lit „No 85" et „No 86", de l'écriture bien connue de l'artiste, 20 écrite avec la même encre que la dédicace à Giacomo Monaldi sur le verso du dessin à la sanguine représentant l'arrivée de Dionysos. 21 Sur un des dessins 22 (fig. 56), on voit devant des édifices à colonnades des groupes placés en demi-cercle, avec, au milieu, trois nues qui dansent. Les spectateurs suivent avec attention la scène, au premier plan se tiennent des femmes dévêtues ou qui sont en train d'enlever leurs vêtements. A gauche, sur un siège plus élevé, un homme plus âgé regarde, penseur, les danseurs, tandis que le personnage debout à côté de lui et enlaçant son épaule, tend son bras gauche vers les danseurs. Cela aussi nous pousse à ne pas accepter le titre sous lequel cette feuille figurait dans notre inventaire „Service divin avec danse", et à supposer que l'artiste voulait reproduire les concours de beauté tenus dans les villes grecques. Les mouvements gracieux des femmes du milieu évoquent les figures des trois grâces. Les figures, les types de visage caractéristiques ne laissent pas de doute sur l'auteur ie Ojalvo, P.: Dessins français du XV e au XVIII e siècle. Orléans, 1975—76. No 50; Guiffrey, J. — Marcel, P.: Inventaire général des Dessins du Musée du Louvre et du Musée de Versailles. Ecole française. Vol. VII. Paris, 1912. No 5346. Inv. No. 27316. 17 Bronze, A.: Mémoire sur Simon Julien peintre d'histoire. Toulon, 1862. 13. 18 K a posy, V.: Dessins d'André Le Brun au Musée des Beaux-Arts. Bulletin du Musée hongrois des Beaux-Arts. No 48—49. Budapest, 1977. 165—176. 19 Je saisis l'occasion pour remercier Mme Agnes Czobor conservateur en chef du Cabinet des Dessins de Budapest d'avoir attiré mon attention sur ces deux feuilles. 20 S a w i c k a, S.: Nieznane rysunki Andrzeja Le Brun. Biuletyn historii Sztuki. Panstwowy Instytut Sztuki. 1954. II. 45. 21 K a p o s y, V.: op. cit. 167, fig. 125. Le dessin représentant l'arrivée de Dionysos (No d'inv. 2957) porte au verso la numération „N. 84. A.", c'est-à-dire, il appartenait à l'origine aux feuilles découvertes maintenant qui seulement dans la collection Esterházy étaient classées dans les collections française et italienne. 22 No d'inv. 2767, plume, 450x635 mm. Fut inventorié dans la collection Esterházy (I. 12) comme dessin de P. Testa, au Musée des Beaux-Arts comme dessin italien des environs de 1800.