Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 52. (Budapest, 1979)
CZÉRE, ANDRÉE: Quelques dessins nouvellement identifiés de Jacopo Confortini
être rattachés à une fresque, ou autre oeuvre concrète, ou tant que quelque document ne fournit d'autres informations. C'est que les vêtements, les attributs du saint n'offrent pas assez de point de repère pour l'identification. Son costume ne correspond pas exactement au costume dominicain porté en général par Saint Antonin, le scapulaire couvrant de devant la ceinture y étant absent. Sur le dessin on voit des attributs d'archevêque, la mitre à pierres précieuses que tient le personnage derrière le saint, le pallium à capuchon au-dessus de la mozette pourraient aussi bien aller au cardinal Saint Charles Borromée, puisque dans l'esquisse les traits de visage ne peuvent pas prétendre à une fidélité de portrait. De plus, la nombreuse suite, munie de croix de procession, pourrait renvoyer plutôt à Saint Charles Borromée. 7 Au début du XVII e siècle, la vie de ce saint avait joué un rôle important comme thème iconographique dans l'art milanais, et en même temps elle était de plus en plus fréquemment représentée dans d'autres villes italiennes aussi. Le Florentin Giovanni da San Giovanni avec qui Confortini travailla en 1631 dans le réfectoire de la Santa Trinità, 8 décora en 1623, de fresques la chapelle consacrée à Saint Charles Borromée dans la Chiesa di S. Maria dei Monti de Rome, en représentant parmi les scènes prises à la vie du Saint, la distribution d'aumône aussi. 9 A Florence, l'église située Via dei Calzaioli, entre les numéros 34—36, fut dénommée en 1616 église de Saint Charles de Borromée, 10 ce qui a rendu actuel le remaniement du décor intérieur: les quatre fresques sur la lunette, de faible qualité, décorant la chapelle latérale du choeur, sont datées des environs de 1616. 11 Le culte de ce saint était à Florence, comme dans les autres villes italiennes, certainement au moins aussi fort que celui des saints du lieu, comme par exemple de l'archevêque de Florence, venu de l'ordre dominicain, Saint Antonin. En 1971, le Musée de Budapest acheta un dessin, avec des esquisses des deux côtés, qui figura jusque là dans la collection comme oeuvre d'un maître italien inconnu du XVII e siècle. 12 Au recto, qui porte l'inscription ultérieure „Cav. d'arpino", on voit deux personnages, et au verso une nue (fig. 39—40), dessinés également par Jacopo Confortini. Au recto, l'étude de deux figures représente probablement la déesse de la fécondité Cérès, peut-être avec son fils Plutus. La tenue de la déesse assise remonte à un type caractéristique des statues antiques où elle tient dans sa gauche une corne d'abondance et dans sa droite tendue une patène. Ces deux attributs sont absents sur le dessin de Confortini, mais le geste des mains est identique et la couronne de blé sur sa tête témoigne également de son identité. L'esquisse de nue au verso, dessinée avec moins de verve, est certainement une étude pour Vénus. Quant au thème et au style, deux dessins à craie, de grande qualité, dans le Gabinetto Nazionale délie Stampe à Rome, se rattachent également à la feuille 7 Sur les tableaux peints par Cerano et Morazzone pour le dôme de Milan et représentant Saint Charles Borromée, on voit les attributs pallium, mitre, crosse, croix d'or de procession, et la mozette qui n'a pas de fonction liturgique. 8 T h i e m, Ch. — T h i e m, G. : op. cit. 161.163. a Giglioli, E. H.: Giovanni da San Giovanni (Giovanni Manozzi — 1592—1636) Studi e ricerche. Florence, 1949, 55. Tav. XXXV. 10 Paatz, E. — Paatz, W.: Die Kirchen von Florenz. I —VI. Francfort sur le Main, 1940. I. 416. « Ibid. 12 No d'inv. K. 71. 4, 204x145 mm, craie rouge. Le verso craie noire.