Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 52. (Budapest, 1979)

KAPOSY, VÉRONIQUE: Maîtres français suivant la voie du néoclassicisme

mous, lâches, les ombres incertaines, cèdent la place à un dessin au tracé co­hérent, aux contours accusés, ce qui assure aux figures une équilibre statique et aux dessins une plasticité. Comme il le dit, la nouvelle méthode fut conseil­lée par le sculpteur Jacques Lamarie, son camarade à l'Académie de Rome depuis 1778. 77 Peyron, rivale de jeunesse de David, répondait déjà aux exigences du nou­veau style avec son tableau la „Mort de Sénèque", datant de 1773, dont Hau­tecoeur fit la remarque spirituelle „déjà plus davidien que celui de David". 78 En 1778 il acheva le tableau (Musée Wellington) auquel il avait fait l'étude con­servée à Leipzig. Il est caractéristique de Peyron qu'il a créé les liens entre les traditions classiques du XVII e siècle et le néo-classicisme. Il subit profondément l'influence de l'art de Poussin. Si pourtant nous n'oublions pas ce que les illus­tres spécialistes du néo-classicisme soulignent, eux aussi, notamment que les maîtres de cette époque ne se contentaient pas de copier les oeuvres antiques, ils dessinaient d'après nature aussi, nous le remarquerons aussi dans les figures féminines vigoureuses, d'une attitude naturelle, du tableau de Peyron à Buda­pest. C'est précisément la beauté et la valeur de cette oeuvre que d'avoir fondu dans une unité harmonieuse les différentes particularités du néo-classicisme. C'est pourtant David qui définit la vraie importance de Peyron en disant à ses funérailles „il m'a ouvert les yeux". 79 Le sculpteur Fortin est de la génération des plus jeunes. A Rome (1783— 1787) il n'avait pas encore trouvé sa propre voie quand il assista au premier succès du „Serment des Horaces". Sur ses dessins de jeunesse, dont nous par­lions ici, on ne sent pas encore la force, l'indépendance des disciples directs. Sa manière de dessiner, sa technique découlent tout naturallement de sa vision sculpturale. Ses feuilles sont les premières révélations du jeune homme qui est sous l'influence de l'art davidien arrivé à son sommet, ainsi que de la person­nalité du maître. Les dessins présentés ici relèvent de différentes étapes d'un style dont le côté le plus fort et la force d'expression sont exprimés par les dessins eux-mê­mes. Le néo-classicisme français est basé sur l'admiration de l'art antique et sur son étude, il se nourrit également des traditions classiques du XVII e siècle et passe ensuite au romantisme, voire au sentimentalisme et l'influence de l'art du dessin de ce style se ressent à travers le XIX e siècle jusqu'au XX e . VÉRONIQUE KAPOSY 77 H a u t e c o e u r, L. : op. cit. 44. 78 Hautecoeur, L.: op. cit. 28. 79 H a u t e c o e u r, L. : op. cit. 44.

Next

/
Thumbnails
Contents