Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 51. (Budapest, 1978)

POGÁNY-BALÁS, EDITH: Remarques sur les sources antiques d'un dessin de Léonard de Vinci

mes Sassi-Farnese. Ce dessin de Windsor est une des magnifiques études de muscles que l'on rapproche d'un autre dessin de Léonard dit Héraclès de Turin. Comme tous les artistes de la Renaissance, Léonard était également intéressé par le thème de Héraclès, toutefois, la définition du sujet de ce dessin est encore discutée. Comme modèles thématiques on invoque le Héraclès et le lion de Nemea, du Vatican, et on indique que vu l'absence d'intérêt pour l'iconographie antique, il a créé, à partir du lion de Nemea, un lion docile. 7 Ces études, représentant des nus, sont inspirées par des sculptures anti­ques. Le bras est par exemple coupé comme celui d'un torse antique. Le maître complète ses connaissances anatomiques directes par l'étude de la sculpture antique. C'est précisément cette cassure typique du bras (fig. 55) qui renvoie à la statue antique concrète dont la connaissance et l'influence se révèlent dans le dessin de Léonard. Le modèle de l'étude est le Hermès dit Farnese (fig. 58) que cette famille a acquis de la collection Sassi et, qui, au XIX e siècle, fut ac­quis par le British Museum. 8 Même sur la statue complétée on décèle aisément la ligne de cassure originale. Pendant son séjour à Rome, Heemskerck exécuta un dessin de Marc Aurele d'après ce Hermès (fig. 54), et à partir de ce dessin Coornhaert fit une gravure de la cour de la collection Sassi, (fig. 53), vue dans le sens inverse. A la même époque, le maître dit du livre d'esquisses « Martin de Vos », reproduisit sur une de ses feuilles ce Hermès Sassi, vu de profil, dans la même position que Léonard l'a fait plus tôt (fig. 55). Tout comme sur la gra­vure de Coornhaert et sur le dessin de Heemskerck, dans cette reproduction en profil on remarque aussi la ressemblance parfaite avec la statue antique et le dessin de Léonard. Il y a correspondance très nette dans la cassure du bras, dans les muscles de la poitrine, dans ce genre de « sac de noix » que Léonard reprochait tant aux nus des maîtres italiens. 9 On voit l'identité parfaite dans les proportions, dans la position toute droite de la jambe gauche qui était si frappante qu'il l'a reproduite à part, dans des dimensions plus grandes, tout comme Heemskerök l'a fait plus tard. 10 Je suis d'avis que c'est le dessin de Léonard qui ouvre la série des dessins faits d'après le Hermès Sassi-Farnese du British Museum, ensuite Aspertini 11 en exécuta un dans son livre d'esquisses (Londres), (fig. 57) et aussi Heemskerck pendant son séjour à Rome en 1536. Ils sont suivis par la gravure de Coornhaert, la plus importante pièce pour l'identification, et par une des feuilles du livre d'esquisses « Martin de Vos » où cette figure est reproduite sous deux aspects, (fig. 56). C'est précisément la confrontation de ces oeuvres qui permet d'établir avec une exactitude absolue quelle était la statue antique qui avait servi de modèle au dessin (Windsor 12640). Michaelis a rattaché la gravure de Coornhaert et le dessin de Heemskerck au Hermès Sassi-Farnese du British Museum. Dans la suite cette constatation était discutée, mais Bober, dans son ouvrage sur le livre d'esquisses d'Asper­7 Clark: Antique, pp. 22, 23. 8 S m i t h: Catalogue, No 1598, pl. IV. 9 Réti, L.: Leonardo Künstler Forscher, Magier Frankfurta. Main 1974. p. 230. 10 Dans le dessin de Windsor 12640 de Léonard, la jambe droite dessinée à part, du côté droit, correspond entièrement au dessin de Heemskerck dans son livre d'es­quisses (I. fol 51r Berlin) où quelques détails de pièces antiques de la Casa Sassi sont reproduits à part. Cette jambe fut identifiée comme Sassi-Hermès : Hülsen- Eg­ge r: I, p. 28. Il s'ensuit que cette jambe toute droite a tellement impressionné les deux maîtres que et Léonard et Heemskerck l'ont reproduite à part, dans des dimen­sions plus grandes. 11 Bober: op. cit. p. 70, pl. XXXVIII, fig. 90.

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