Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 50. (Budapest, 1978)

MRAVIK, LADISLAS: Trois peintures de Paolo da Caylina

ma di sua prima maniera". 32 A la Disciplina il y avait donc une série de fresques représentant la Passion, deux bannières, une fresque sur le martyre de ces deux saints, et un tableau d'autel, tous oeuvres de Foppa. Partant des descriptions on ne peut guère penser à Foppa l'aîné dont l'activité à Brescia est fort bien documentée et des oeuvres d'une telle envergure n'auraient pas pu rester ignorées. Aussi, la prmière monographie moderne sur Foppa 33 iden­tifie-t-elle le décorateur de la Disciplina avec Paolo Foppa, c'est-à-dire Paolo da Caylina. Carboni 3 '' mentionne aussi des oeuvres d'autres artistes comme auteurs des oeuvres vues à la Disciplina, et cite une bannière mais qui ne peut pas être identifiée à aucune de celles dont parle Paglia: „Tiene luogo di Tavola dell'Altare un Gonfalono prezioso, del quale si servono li Disciplini nëlle piu solenni funzioni, tutto lavorato ricamo di seta, ed oro, il quale mostra le im­magini de SS. Faustino e Giovita adoratori délia SS. Croce; e dell'altra parte Cristo Crocefisso con Marie Vergine e S. Giovanni ai lati". Comme on voit, il ne peut pas y avoir d'identité non seulement avec les bannières, mais le tableau d'autel non plus que Paglia cite plus tôt. Toutefois, cette oeuvre, qui relève plutôt des arts décoratifs, décrite par Carboni, montre que les bannières pouvaient être utilisées comme tableaux d'autel. Ces fonctions multiples et si variées expliquent dans une certaine mesure le mauvais état dans lequel se trouvent, dans la plupart des cas, les oeuvres qui nous parviennent. Les ban­nières, dont Paglia fait encore mention, Carboni ne les a pas vues, ou bien il ne leur attribua pas assez d'importance pour en parler, aussi n'avons-nous de renseignements chez lui que sur les fresques. En 1826, Brognoli 35 décrit déjà le lieu comme totalement abandoné: „. . . nella disciplina si sono rovinate le pitture del Foppa, che coprivano tutte le pareti ..." Il ne parle d'aucun autre objet d'installation. Partant de tout ce qui vient d'être dit, il est imaginable que le tableau de Caylina soit une des bannières conservées à la Disciplina, mais qui en était sortie depuis très longtemps. Comme telle, elle est une rareté toute particulière. Les données énumérées jusqu'ici, indirectes, mais qui vont nettement dans le même sens et qui se corroborent, permettent déjà d'attribuer à Paolo da Cay­lina la Pietà de Budapest. L'analyse stylistique le confirme encore davantage, bien qu'elle ne soit pas sans soulever des difficultés, vu le nombre réduit des tableaux de chevalet de Caylina et qui sont d'ailleurs des oeuvres plutôt tar­dives. Aussi n'est-il possible de confronter la bannière qu'aux fresques qui, pa­raît-il, sont représentatives de l'ensemble de son oeuvre. A l'église Santa Giulia — aujourd'hui Museo Cristiano — il y a une Lamentation, fresque de Caylina, où Marie-Madeleine montre des analogies très étroites avec la partie corres­pondante de notre tableau, surtout dans le modelé des draperies. 36 C'est précisé­ment dans le maniement du drapé qu'il utilise des procédés relativement con­stants même dans des oeuvres ultérieures, ce qui montre que jusqu'au bout Caylina a gardé le caractère fondamental de son style qui reste sous l'influence de Foppa. 32 Pa g 1 i a, F.: op. cit. vol. I. 128. ms. 70. 3 3 Ffoulkes — Maiocchi: op. cit. 204. 34 C a rb o n i, G. B. : op. cit. 30. 35 Brognoli, P. : op. cit. 184. 36 Panazza, G. :

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