Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 50. (Budapest, 1978)
CASTIGLIONE, LADISLAS — SZENTLÉLEKY, TIHAMÉR — SZILÁGYI, JEAN-GEORGES: Art antique au Musée Déri de Debrecen et dans d'autres collections hongroises
9. La personnification du Nil. (fig. 12) Collection de L. Castiglione. Du commerce des antiquités du Caire. H.: 7,5 cm; larg.: 7,4 cm. Dieu du fleuve couché, coiffé d'une couronne ornée de boutons de lotus, tenant une corne d'abondance pleine de fruits de sa main gauche. Argile noire, surface brillant noir; tiré de deux moules, presque totalement plein, manque la partie gauche. La statuette n'a pas d'analogues parmi les terres cuites gréco-égyptiennes publiées, cette représentation du Nil n'est connue que dans d'autres genres artistiques (sur les représentations du Nil voir D. Bonneau, La crue du Nil, divinité égyptienne. Paris 1964, voir plus récemment B. Postl, Die Bedeutung des Nil in der römischen Literatur. Vienne 1970; P. M. Fraser, Ptolemaic Alexandria. Oxford 1972. p. 263 passim). La statuette de Stuttgart, en marbre, fort connue, qui est de provenance de Hermopolis, suit presque totalement le même type iconographique (C. Watzinger, Malerei und Plastik, Die griechisch-ägyptische Sammlung E. v. Sieglin. Leipzig 1927. p. 111 et suiv. n° 98. pl. XLIII) et elle date, selon notre avis (contre l'opinion de Watzinger), de l'époque hellénistique ou elle est au moins l'imitation du prototype hellénistique du Nil couché. D'après le parallèle de Stuttgart il est à supposer que la figurine tenait un brin de roseau de sa main droite qui manque. La couleur noire de la pièce doit rappeler la terre fertile de couleur foncée du Nil, apportée par les inondations du fleuve d'où vient également le nom du pays donné par les Égyptiens eux-mêmes (E. Honigmann, RE XVII, 1. 564). Mais cette couleur rattache en même temps notre pièce à un atelier de Memphis fonctionnant à la basse époque hellénistique et à la haute époque impériale, connu de la fabrication des produits en couleur noire. La statuette remonte au 1 er s. av.n.è. 10. Fragment d'un relief représentant la façade d'un édifice, (fig. 13) Collection de L. Castiglione. Du commerce des antiquités alexandrin. H.: 11,6 cm; larg. : 5,9 cm. Terre grosse de couleur brun rougeâtre, restes d'un enduit blanc. Il reste la partie gauche de la façade de l'édifice avec l'embrasure de la porte représentée en perspective et la veduta donnée par l'ouverture encadrée de piliers. La partie droite est occupée par un sphinx couché, au type pharaonique, représenté dans une position frontale, probablement l'un des gardiens de la porte principale au milieu. Ce qui nous pousse à supposer que la majeure partie du relief, ainsi la porte principale avec le deuxième sphinx et la partie supérieure, dont la restitution est incertaine, manquent. Les mesures relativement grandes du relief qu'on peut déterminer à la base du fragment, et le fait qu'il est sans analogue exact, le rendent bien intéressant malgré le sujet banal. On trouve des terres cuites gréco-égyptiennes de style mixte avec une représentation de façade de temple de petites dimensions parmi les lanternes à lampes (Berlin, Ägyptisches Museum, dans les réserves, lanterne en terre cuite haute de 10 cm à deux becs), le parallèle le plus proche est également une pièce de dimensions relativement petites: la lanterne n° 15.33.G. de Kunstgewerbe Museum de Leipzig, avec la représentation d'un petit temple avec la figure d'Athéna à la porte et deux sphinx, gardiens de porte (inédit). Quant à son origine, le ,,prototype" monumental le plus proche de la pièce est donné par la. cour de l'hypogée n° 1 de la nécropole de Mustafa Pacha à Alexandrie : où la façade intérieure est formée d'une triple porte avec deux statues de sphinx couchés devant toutes les portes (A. Adriani, Repertorio d'arte deli' Egitto greco-romano. Ser. C. Vol. I —II. Palerme 1966. p. 130 et suiv. pl. 48 et suiv. La représentation de la façade voir J. Charbonneaux —R. Martin — F. Villard, Das hellenistische Griechenland.