Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 48-49. (Budapest, 1977)
TÁTRAI, GUILLAUME: Oeuvre inconnue de Giovanbattista Naldini au Musée des Beaux-Arts
Dürer sur le mérne sujet qui fait partie de la série Grande Passion (B. 10; fig. 66.) 10 En ce qui concerne les cavaliers, l'un en face de l'autre, que l'on voit au Calvaire, il y a, outre les modèles plus éloignés déjà cités, une source directe aussi. Le cheval, représenté en raccourci au premier plan, est la copie exacte de celui que nous voyons au Siège de Pise, fresque de Vasari au Salone dei Cinquecento du Palazzo Vecchio, et là-même nous retrouvons le cavalier qui était le modèle du guerrier de notre tableau (fig. 68)." Nous pouvons en outre rapprocher le motif du cheval avec son cavalier sous la croix du Christ avec le motif correspondant de la fresque voisine, L'Empereur Maximilien devant Livorne (fig. 70). Nous savons que Naldini, en sa jualité de compagnon d'atelier de Vasari, participa à la décoration du Palazzo Vecchio, nous ignorons cependant jusqu'à quelle mesure allait cette participation. Vasari lui-même nous communique seulement que la tâche dont fut chargé Naldini était de faire des dessins sur les lieux des batailles à représenter. 12 Récemment, on attribue à Naldini plusieurs dessins ayant des rapports avec les fresques. Cependant, le rapport entre les dessins et les fresques ne sont toujours pas élucidés. Il est par exemple difficile à comprendre pourquoi l'esquisse de Naldini faite pour le siège de Pise (fig. 69) — sans entrer dans la discussion de l'attribution, n'y ayant pas assez de fondements — sert de preuve pour Barocchi pour montrer que Vasari n'avait utilisé que partiellement les inventions de Naldini ou les avait même rejetées. I;î C'est que tous les éléments essentiels de la fresque, à part le fond, se retrouvent dans ce dessin, et de plus, sur l'esquisse faite par Vasari pour la même composition on ne voit pas le groupe de gauche que l'on retrouve déjà dans le dessin de Naldini."' Nous avons l'impression que l'opinion de Thiem, selon laquelle il s'agit d'une copie, 15 n'est pas fondée non plus, car les divergences d'avec la fresque sont trop nombreuses: les gestes sont plus libres, leurs différences d'avec la fresque sont souvent importantes 10 La même gravure a été utilisée par Pontormo, maître de Naldini, pour ie paysage de fond d'un tableau représentant la Vierge avec l'Enfant, connu d'après des copies. F o r s t e r, Kurt W.: Pontormo, München, 1966. 72. Il est intéressant à noter que la gravure de Dürer, âgée de plus d'un demi-siècle, a agi sur Naldini dans un sens modérateur, antimaniériste. " Sur les fresques du Salone dei Cinquecento voir: Barocchi, P.: Vasari pittore. Milano, 1964. 53—59. 12 Barocchi, P. : op. cit. 1964. 56. 1:1 Barocchi, P.: op. cit. 1965. 249. „Tanto le ambizioni del Vasari divergevano dalle aspirazioni stilistiche dell'aiuto, che egli accettö solo in parte o addirittura resPinse i suoi schizzi per l'Assedio di Pisa, per Massimiliano in partenza dal porto di Livorno, per lo zoccolo dell'intero salone, nonchè per la Battaglia di Torre San Vincenzo, per il Trionfo di Pisa, e per la Presa di Siena." Dans sa monographie sur Vasari, en confrontant les esquisses faites par Naldini et Vasari aux deux fresques qui nous intéressent, il dit: „II Vasari accettö solo in parte le proposte di Battista, correggendole: in uno schizzo del Louvre e in un altro délie Farnesina egli ricompone le due grandi storie in stesure che livellano gli accenti personali dell'aiuto per una impaginatura piu anonima ed enciclopedica." (op. cit. 1964. 58). La composition des dessins qui se correspondent est en substance identique, aussi l'emploi du mot „ricompone" est-il de toute façon sans motif. Le plus grand défaut de cette argumentation est de supposer, sans aucune preuve, la primauté des dessins de Naldini contre ceux de Vasari. Les idées de Barocchi sont reprises par Forlani Tempest i, A.: Alcuni disegni di Giambattista Naldini. Festschrift Ulrich Middeldorf. Berlin, 1968. 296. 14 Thiem attire l'attention sur cette importante divergence. Thiem, G. : Vasaris Entwürfe für die Gemälde in der Sala Grande des Palazzo Vecchio zu Florenz. Zeitschrift für Kunstgeschichte. 1960. 123. 15 Thiem, G.: op. cit. 123.