Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 48-49. (Budapest, 1977)
BARKÓCZI, LADISLAS — CASTIGLIONE, LADISLAS — SZABÖ, NICOLAS — SZENTLÉLEKY TIHAMÉR — SZILÁGYI, JEAN-GEORGES: Art antique au Musée Déri de Debrecen et dans d'autres collection hongrois
2. Vénus, (fig. 2) H.: 30,8 cm. Marbre. Manquent: les deux jambes, excepté les cuisses, le bras gauche presque totalement, ainsi que l'extrémité de la tigelle avec l'objet qui y était accollé; quelques mèches sont brisées en arrièrre au-dessus du cou. Type de la Cnidienne de Praxitèle, le bras droit devant l'aine, la tête inclinée légèrement tournée vers la gauche. La partie restante du haut du bras gauche est ramenée en arrière (cf. Chr. Blinkenberg, Knidia, Copenhague 1933, p. 113 et suiv. ; sur les reproductions en miniature voir ibid., p. 119—21 ; J. Marcadé, Au Musée de Délos, Paris 1969, p. 233—5; sur le sujet des variantes voir encore Th. Kraus, Die Aphrodite von Knidos, Bremen 1958; E. Schwarzenberg, Bonner Jb. 189, 1969, p. 98 et suiv.). De la cuisse gauche part une tigelle étrangement large, motivée peut-être non pas par une draperie tombant sur un vase (F. Muthmann, Statuenstützen, Heidelberg 1951, p. 104 et suiv.; cf. cependant Marcadé, op. cit. pl. XL VI, n° A.4409), mais plutôt par une autre addition (par ex. dauphin ou Eros sur dauphin: Muthmann, op. cit. p. 92 et suiv.; petit personnage: Marcadé, op. cit. p. 233—4). Exécution d'une qualité moyenne; taille d'un atelier provincial (cf. G. Bordenache, Scult. greche e romane del Mus. Naz. di Ant. di Bucarest, L, Bucarest 1989, n os 25—6). Haute époque impériale. N. SZ 3. Hercule debout, (fig. 3) Debrecen, Musée Déri VIII. 10. Provenance: Baracska (aux environs de Székesfehérvár). H.: 28,5 cm. Marbre blanc. Recollage aux mains et aux pieds, à la partie centrale de la tigelle, à la partie inférieure de la massue et de la peau de lion; le genou droit est cassé. Le héros nu et barbu a sa main droite sur la massue appuyée sur un petit socle, de son autre main il tient les pommes des Hespérides; son manteau et la peau de lion sont disposés sur son avant-bras gauche. La surface des deux tiers inférieurs du socle est grossièrement travaillée avec des trous percés sur le devant, sur l'arrière et en dessous avec des restes de mortier à l'intérieur. Ces trous devaient permettre la cohésion du liant, lorsque la partie inférieure du socle était fixée dans un creux sur une plaque ou sur une base de plus grandes dimensions. Traces de foret dans les plis du manteau et sur les pommes, aucune sur la tête. Le devant est d'exécution soignée, les côtés et l'arrière sont de taille beaucoup plus grossière; la tête — surtout du côté gauche — est à peine travaillée, avec des traits effacés. Le style linéaire et anguleux, le buste disproportionellement large, les motifs peu claire de la peau de lion, du manteau et du rocher (?), la tigelle entre la hanche et la main droite, superflue même sur les statues en marbre de beaucoup plus grandes dimensions, marquent que la statuette est le travail d'un sculpteur provincial. L'histoire du prototype remonte à l'époque classique (cf. G. Hafner, Arch. Anz. 1952, p. 86—102) mais ses deux variantes d'un grand avenir: l'Hercule Chiaramonti (Amelung, Skulpt. Vat. I, p. 506—7, n° 294 et pl. 52; W. Fuchs in Helbig-Speier, Führer I 4 , p. 274, n° 361, avec la littérature antérieure) et l'Hercule Lenbach (H. v. Steuben, in Helbig-Speier, Führer III 4 , p. 273, n° 2351, avec la littérature antérieure; J. Marcadé, Au Musée de Délos, Paris 1969, p. 380 et pl. 63, n° A. 721) sont certainement nées dans le cercle de Lysippe. Les copies et les adaptations hellénistiques tardives et romaines qui nous sont parvenues, présentent souvent un mélange de différents éléments stylistiques et iconographiques qui rend énormément difficile la détermination du nombre des modèles de l'époque classique tardive et de la haute époque hellénistique dont il faudrait tenir compte et des changements qu'ils ont subis jusqu'à l'époque romaine (la situation presque désespérément compliquée est bien présentée