Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 45. (Budapest, 1975)

IN MEMORIAM - SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Denis Radocsay

IN MEMÓRIÁM Denis Radocsay (1918-1974) Au moment de sa mort, il était directeur général du Musée des Arts Décoratifs, mais il avait consacré au Musée des Beaux-Arts le plus clair de sa vie, la presque totalité de sa carrière de chercheur. Pendant trois décennies il y avait travaillé, dont pendant un quart de siècle en qualité de chef de département. Lorsque, en 1941, après la publication de sa thèse de doctorat sur Viktor Madarász, il fut nommé au Musée, il portait tout son intérêt à l'art hongrois des XIX —XX e siècles, et son activité de critique d'art était également une manifestation de cette sphère des recherches. Aussi, au Musée des Beaux-Arts, réorganisé après la deuxième guerre mondiale, fut-il nommé en 1946 chef de la Galerie des Tableaux Modernes. A l'époque, celle-ci comprenait en majorité prépondérante des oeuvres hongroises, et par sa quantité et par les travaux qu'imposait l'élargissement des fonds, elle était une des collections où le travail était le plus mouvementé et le plus abondant. Raclocsay avait joué un rôle de premier plan dans la réorganisation de la collection, dans la mise en place de la nouvelle exposition permanente, mais en même temps sa curiosité se tournait de plus en plus vers l'ancien art hongrois. Il pouvait s'y consacrer tout entier à partir de 1951, date de sa nomination à la tête du Départe­ment des Anciens Monuments Hongrois. Inventorier cette plus grande collection de l'ancien art hongrois, dépouiller les matériaux et enrichir les fonds ne constituai­ent qu'une partie de son activité. Depuis longtemps, il se rendait compte qu'il était inutile, voire impossible d'étudier en soi, séparément, la collection du musée, celle-ci n'étant qu'une partie d'un tout bien plus important, partie dont l'acquisition fut déterminée par toute une série de hasards. Il se proposait donc d'élargir l'étude de la collection lui confiée pour arriver à un tableau d'ensemble de l'art médiéval en Hongrie. Avec quelques autres chercheurs spécialisés dans l'art hongrois d'avant le XIX e siècle, il devait vite apprendre par expérience que cette tâche était d'enver­gure. Dans l'histoire des recherches sur l'art hongrois il manque une période, notam­ment celle qui aurait dû voir la naissance de grandes collections des monuments d'art survécus et leurs publications. Dans les autres pays européens, les chercheur prenaient comme base les travaux importants effectués à l'époque positiviste et, en dehors de compléter les matériaux, ils pouvaient se concentrer sur l'interpréta­tion et la systématisation, ils pouvaient mettre à l'épreuve, sur leurs propres maté­riaux, la valeur des nouvelles méthodes de la recherche en histoire de l'art et s'adon­ner au perfectionnement de ces méthodes, ils pouvaient travailler à élaborer des synthèses qui pussent donner des réponses à des nouvelles questions d'actualité que pose un fond commun, bien intégré dans toute la vie culturelle. Les nôtres par contre avaient à combler les vides qu'avaient laissés les générations précéden­tes: à dresser un inventaire complet des monuments d'art survécus ou connus d'après des documents écrits, inventaire qui puisse servir de base à toute recherche

Next

/
Thumbnails
Contents