Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 44. (Budapest, 1975)
WESSETZKY, GUILLAUME: Questions et réflexions sur une statuette d'Osiris
sont divisées quant au «fouet», ce qui touche l'essentiel de toute la représentation, nous devons nous arrêter plus longuement à ce problème. Sethe a déjà rejeté l'opinion de Newberry 5 qui avait pris cet objet pour une sorte de ladanisterionS 1 Griffith, en appuyant sur l'avis de Lucas-Harris, a détruit entièrement la théorie de Newberry reprise d'ailleurs par certains chercheurs." La théorie du «fléau», proposée par d'autres, mériterait plus d'attention. Cependant, tenant compte du grand nombre de scènes représentant le dépiquage des céréales par des animaux, nous ne pouvons pas admettre cette explication. L'opinion selon laquelle il aurait dû s'agir du fouet nh3h3 était peut-être la plus répandue. Dans son étude dernière, Junker a rapproché la représentation de l'activité des pasteurs 8 . Vu la forme généralement connue des fouets utilisés par les pasteurs 9 et l'insigne nli3h3, nous devons rejeter cette théorie. Même s'il s'agissait d'un accessoire de la vie des pasteurs, son utilisation comme objet décoratif nous semble peu plausible. Jéquier, tenant l'insigne nhShS pour un symbole, 10 rejette l'identité éventuelle de l'origine du «flagellum» et celle du chasse-mouches, quoiqu'elle semble être confirmée non seulement par la ressemblance des formes mais aussi par une certaine valeur symbolique. Dans les représentations datant de l'Ancien Empire, on voit clairement que celui-ci dut servir, tant par la matière que par la forme, à chasser non pas de bêtes mais le grand nombre des mouches violentes causant des ennuis aux Egyptiens depuis des millénaires. (Leur caractère violent semble être évoqué aussi par les décorations d'or en forme de mouche). 11 Quoi que fût leur matière on s'en servit soit en marchant soit en se reposant. Il figurait parmi les accessoires du lit de même que le chevet ou l'oreiller. 12 La partie pendante, composée de trois ou quatre bandes, pouvait être décorée de perles ou de boutons enfilés lesquels, outre leur caractère décoratif, aureient dû contribuer à l'efficacité du chasse-mouches. (Les chassemouches de laîche, faisant un bruissement, utilisés aussi de nos jours en Egypte, ont les mêmes caractéristiques. La figure 3 représente une telle pièce datant du siècle dernier). Les perles ou boutons enfilés se voient bien non seulement sur les peintures mais aussi sur les statues, dont celle de Budapest, représentés comme de petits cercles entre les bandes. Si l'on admet donc qu'il ne s'agisse pas d'un accessoire de la vie des pasteurs, il est à supposer que, pareillement au sceptre h ko. l'objet représentât un insigne royal. C'est dans cette forme qu'il figure déjà sur la palette de Narmer, dans la main du roi coiffé des couronnes de Haute — et Basse-Egypte. 13 L'explication de 5 N c w b e r r y, P. E.: The shepherd's crook and the so-called «flail» or «scourge» of Osiris. JEA 15 (*1929), p. 84 sq. 6 Se the, K.: Urgeschichte und älteste Religion der Ägypter. Leipzig, 1930. p. 66 sq. note 1. 'Griffith : op. cit. p. 68 et note 218. "Junker, H.: Die Geisteshaltung der Ägypter in der Frühzeit. Osten*. Akad. d. Wiss. Phil.-hist. Kl. Sitsungber. 237. Wien, 1961, p. 78. 9 Cf. p. ex. Tomb of Urarna. Davis, N. d e C: The rock tomb of Sheikh Said. Egypt Exploration Fund. Archaeological Survey of Fgvpt. Memoir 10. London, 1901.pl. VIII. "Jéquier, G.: Les frises d'objets des sarcophages du Moyen Empire. IF AC. Mémoires 47. Le Caire, 1921. p. 187, 190, 255 sq. 11 B i s s i n g, F. W. : Die tapfere Fliege. I'raehistorische Zeitschrift 34/35 (194950) p. 217- 19. 12 E r m a n - R a n k e: Ägypten. Tübingen, 1923. p. 212, pl. 58. 13 V a n d i e r, J.: Manuel d'archéologie égyptienne I. Paris, 1952. p. 602 — 03, fig.