Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 44. (Budapest, 1975)
SZILÁGYI, JEAN-GEORGES: A propos des vases a figures rouges en couleurs superposées de l'Italie méridionale
mière période, accusant une parenté étroite avec le style du peintre de Dolon et du peintre des Choéphores, des tableaux tardifs à figures raidies et plus conventionnelles. D'autre part il ne peut guère être douteux que pas tous les vases en peinture surajoutée appartiennent à sa période tardive; en premier lieu le cratère en cloche de la fig. 10, et aussi le skyphos n° 1G accusent une parenté immédiate avec les oeuvres à figures rouges de sa première période. Trendall a signalé que la manière «barbare» du peintre de Sydney avait ses antécédents dans la peinture des maîtres lucaniens du «Groupe rustique», 32 on ne peut donc pas considérer ses vases de style lourd comme une étape d'une décadence continue, d'autant moins que, d'une façon frappante, ce ne soient pas ses premières oeuvres qui présentent les attaches les plus étroites avec ces antécédents lucaniens «rustiques», mais celles que Trendall a, à juste titre, qualifiées comme tardives. Il semble que le peintre ait commencé son activité comme le continuateur des traditions classicistes de l'atelier du peintre de Dolon, et qu'au cours de sa carrière s'est graduellement développé son esprit anticlassique qui se fait sentir sur ses vases à figures rouges tardifs, pour la mise en valeur duquel la technique à figures rouges en couleurs superposées s'avérait plus utile que la technique à figures rouges traditionnelle. Nous avons déjà signalé que ses ornements et ses figures les plus caractéristiques se firent bien mieux valoir sur les vases en peinture surajoutée. En Italie, au IV e siècle, comme aussi ailleurs, l'essence de la tendance anticlassique était l'abandon de l'illusionisme, de la représentation de l'apparence de la nature, une vision conceptuelle des formes représentées, l'abstraction d'une manière et d'une intensité différentes. Dans la période en question de la peinture de vases grecque cela signifiait qu'à l'encontre des moyens picturaux les éléments linéaires obtinrent un plus grand rôle afin que les scènes figurées deviennent leur propre symboles libérés autant que possible des associations objectives de la représentation. Dans l'oeuvre tardive du peintre de Sydney, après le milieu du siècle, c'est cet effort qui trouvait son expression — pour le moment encore timidement, surtout si nous le comparons à quelques réalisations du dernier quart du siècle. 33 De toute façon c'est pour réaliser cet effort qu'il devait chercher et trouver les meilleurs moyens dans la technique à figures rouges en couleurs superposées. JEAN-GEORGES SZILÁGYI 32 LCS, p. 127; sur le «Groupe rustique» v. ibid. p. 76 — 80 et Suppl. I, p. 13 33 Cf. Szilágyi, Acta Antiqua Hung. 18 (1970) p. 244, 260- 61 et Bull, du Musée Hongrois des Beaux-Arts n° 40 (1973) p. 21 — 4. Addendum . Grâce à la gentillese du Professeur M. Napoli, j'ai eu, en été 1975, l'occasion d'étudier les réserves des musées de Paestum et de Pontecagnano. J'ai trouvé dans le matériel inédit des réserves de ces deux musées, et en grande partie livré par le fouilles des dernières années, encore 44 vases du peintre de Sydney, peints selon la technique à figures rouges à couleurs superposées. Parmi ceux-ci 7 furent mis à découverte dans la nécropole de Pontecagnano, et le reste à Paestum. La répartition des formes des vases est la suivante: 2 amphores (Paestum 25038, et s.n., loc. Andriuolo, propr. G. Berlotti, t. 3), 4 hydries, 2 cratères en cloche, 3 oenochoés (type 1), 1 olpè, 8 gamikoi lébètes, 12 lécythes, 12 skyphoi. Au point de vue de l'iconographie sont particulièrement intéressantes l'Amazonomachie de l'olpè dont la forme est identique à celle du n° 10 de ci-dessus (Pontecagnano 3614, de la tombe n° 762); un cratère en cloche de Pontecagnano (à Paestum, s.n., t.II) avec l'image de Paniskos ; un lécythe (Paestum 21250) portant une Sirène jouant de la flûte, et un autre (Paestum 24271) avec la figure d'un lion courant, ainsi que la représentation de Cerbère d'un skypkos (Paestum, loc. Andriuolo, propr. G. Berlotti, t. 3). Tous ces vases permettent de présumer que le peintre de Sydney était un maître de Paestum qui travaillait en premier lieu selon la technique à figures rouges à couleurs superposées. Il serait utile de revenir à cette question en détails.