Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 44. (Budapest, 1975)

SZILÁGYI, JEAN-GEORGES: A propos des vases a figures rouges en couleurs superposées de l'Italie méridionale

satyre dansant du gamikos lébès dans une attitude connue également par les représen­tations de Grèce et de l'Italie méridionale. 12 Pour l'éphèbe mettant le pied sur une basse colonne cannelée du skyphos n° 16, il est difficile de décider si il est question d'un type de genre connu aussi par la grande sculpture grecque, 13 ou bien d'une scène de sacrifice offert sur un monument funéraire. L'Eros de l'olpè et les figures féminines tenant une torche sur le skyphos n° 8 ne sont pas absolument inconnus dans l'oeuvre du peintre, par contre le guerrier vêtu du costume osque du skyphos n° 19, dans sa tunique caractéristique avec un bouclier orné de deux plumes 14 et avec sa lance prête à brandir, enrichit d'un nouveau type les représentations jusqu'à présent connues de guerriers en costume local du peintre. Le petit oiseau entre les deux figures sur l'oenochoé n° 7 est également frappant (cf. pourtant LCS, Suppl. II, n° 659a), malgré qu'il soit bien connu dans la peinture de vases attique, en tant que motif de genre exempte de toute signification particulière. 15 Absolument unique chez le peintre est pour le moment le motif des deux figures animales courant sur le couvercle du gamikos lébès n° 3. D'après ses vases à figures rouges en couleurs superposées, aux types permanents du maître appartient l'éphèbe ou la femme te­nant un miroir (n os 3, 7, 9, 10 et 17; cf. la seule représentation à figures rouges jusqu'ici connue dans l'oeuvre du peintre : LCS, Suppl. I, n° 653b), ayant sans doute une signification symbolique: sur toutes les représentations le miroir levé vers quel­qu'un le confronte avec soi-même. 16 Sur le skyphos n° 17 la scène est distribuée sur les deux panses du vase, à savoir la flûtiste tournée en arrière regarde sans aucun doute dans le miroir tenue devant elle sur l'autre face. Il est du reste assez fréquent que les figures des deux faces constituent une scène homogène à deux personnages. L'ornementation diffère considérablement de celle qui est visible sur les vases à figures rouges du peintre. Sur les vases a décor surajouté sont inconnues les fleurs noires aux bords pointillés qui, sur ses vases à figures rouges, comptent presque pour sa signature, 17 et la bande de méandres, usuelle sur ses vases à figures rouges de plus grande taille, est remplacée par des languettes. On est frappé de voir déjà sur ses vases a figures rouges que, surtout sous les anses et sur l'épaule des hydries, le dessin du décor ornemental est plus ingénieux et plus fin que celui des scènes figurées. 18 C'est aussi le cas pour les vases à figures rouges en couleurs superposées où sur l'épaule de l'olpè apparaissent deux motifs jusqu'alors inconnus dans l'oeuvre 12 Quelques exemples: W e e g e, F., Der Tanz in der Antike. Halle, 1926, fig. 135 ( = Beazley, ARV 2 , p. 790, 18) et fig. 138; P r o u d h o m m e, G., La danse grecque antique. Paris, 1965, figs. 271, 392 (sur le bord gauche) et 408; CVA Varsovie 5, pl. 26, 4. 13 Cf. Szilágyi, Acta Classica Univ. Debrecen 5 (1969) p. 46, note 4. 14 Le décor du bouclier bien connu dans la peinture de vases étrusque à figures noires (B e a z 1 e y, J. D., Raccolta B. Guglielmi. Città del Vaticano, 1939, p. 82 — 3) est sur les représentations de guerriers osques inusité. Pour le costume habituel des guerriers os­ques cf. T r e n d a 11 , A. D. : Gli indigeni nclla pittura italiota. Tarante, 1971 (sur la p. 11 avec la bibliographie la plus importante). 15 Cf. S z i 1 á g y i, J. G., Bull, du Musée Hongrois des Beaux-Arts n° 25 (1964) p. 23-4. 16 Les études les plus importantes sont: Gerhard, E., Etr. Spiegel, I. Berlin, 1843, p. 75- 6 (les sources littéraires); S c h e f o 1 d, K , Die Antike 16 (1940) p. 17-9; E. Simon, in Hommages à A. Grenier. Bruxelles, 1962, p. 1418 — 27; K. K e r é n y i, in Festschrift Ad. Jensen, 1964, p. 285 — 91; D e o n n a, W, Le symbolisme de l'oeil. Bern, 1965, p. 290-300. 17 Trend a 11, LCS, p. 127. 18 Szilágyi, Bull, du Musée Hongrois des Beaux-Arts n° 14 (1959) p. 32 et fig. 15, 17-20.

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