Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 44. (Budapest, 1975)
SZILÁGYI, JEAN-GEORGES: A propos des vases a figures rouges en couleurs superposées de l'Italie méridionale
palmettes inscrites dans une ogive (sur un côté du cratère n° 1 et sur l'épaule de Poenochoé n° 8; cf. les palmettes sous les anses verticales et sur l'épaule de l'hydrie d'Oxford plusieurs fois mentionnée: Bull, du Musée Hongrois des Beaux-Arts, loc. cit., fig. 18 et 20). La palmette sous l'anse est posée en général sur un ou deux triangles, comme sur l'hydrie d'Oxford (Bull. Mus. Hongr. B. —A., loc. cit., fig. 20). Est particulièrement caractéristique que sur les deux côtés de la palmette, sous les anses, les tiges, les rinceaux, les palmettes et les fleurs servent pour ainsi dire de cadre des tableux (surtout sur les skyphoi, comme le montrent les figures 16 et 17, mais souvent aussi sur les cratères en cloche). Si d'après tout cela il est indubitable que les vingt vases sont les oeuvres du peintre de Sydney, d'autant plus intéressante est la question de savoir dans quelle mesure ils enrichissent l'image que nous nous sommes formée du peintre, et si il existe des différences caractéristiques entre ses vases exécutés selon les deux sortes de techniques. En ce qui concerne la forme des vases, la pélikè de petit taille est inhabituel; sur le couvercle du gamikos lébès n° 3, l'anse en forme de lékanis est trés fréquente surtout en Campanie (cf. par ex. LCS, pl. 102,4; 119, 12; 171, 3 — 4; 184,5; CVA Br. Mus. 2, IV. E a, pl. 11, 10, 12 et 18; pl. 12, 11; etc.); parmi les oenochoés, les n os 8 et 9 représentent le type 1 déjà connu par les vases à figures rouges du peintre, par contre le n° 7 est sa première oenochoé connue du type 3 (chous). La forme de l'olpè n° 10 est unique parmi ses oeuvres et est relativement rare dans toute la peinture à figures rouges de l'Italie méridionale; il semble cependant que cette version spécifique de l'Italie méridionale ait plusieurs exemples, ressemblant plus ou moins à celle de Madrid, dans la peinture à figures rouges de la Lucanie (par ex. LCS, pl. 70, 4—5), de la Campanie (par ex. LCS, pl. 137, 2, 5) et surtout de la Sicile (LCS, pl. 249, 9, v. aussi le décor de l'épaule! L. Bernabô Brea - M. Cavalier, Meligunis-Lipára II, Païenne 1965. p. 234 et pis. 89, 92). 11 Le type du gamikos lébès, du lécythe, du cratère en cloche, ainsi que des skyphoi n os 14,15 et 20 (fig. 16— 17) correspond à celui des vases à figures rouges du peintre; à l'encontre de ce type attique à paroi épaisse, les skyphoi n os 11—13 et 16— 19 montrent la forme corinthienne à paroi mince et avec une bande réservée audessus du pied (fig. 13— 14). La fabrication alternante et parallèle des deux types n'est pas rare dans les ateliers lucaniens (par ex. LCS, pl. 31. 1 —2; pl. 76, 2 et 77, 5), mais n'est inconnue en Campanie pas non plus (par ex. LCS, pl. 108, 7 — 8) où le type corinthien est en général rare. Ainsi les vases à figures rouges peintes sur le vernis montrent plus riche qu'il nous semblait auparavant le répertoire des formes de l'atelier du peintre de Sydney, répertoire qu'une amphore à col à figures rouges vient récemment d'enrichir (LCS, Suppl. I, n° 653b). Bien que les vases à figures rouges en couleurs superposées justifient que le peintre a volontiers répété des figures et des scènes conventionnelles, ainsi en premier lieu les figures d'éphèbes et de femmes debout et assises seules ou par deux, avec deux ou trois attributs répétés dont souvent des thyrses, d'autre part quelques pièces sont de nouvelles preuves de son invention dont témoignaient jusqu'ici surtout ses tableaux mythologiques à figures rouges (en premier lieu LCS, n° & 650-654, 660, 665; Suppl. I, 653b; Suppl. II, 663a). Une telle est avant tout la figure féminine de la face B du skyphos n° 17 avec les deux flûtes (de l'une elle joue et tient l'autre dans sa main), l'éphèbe courant visible sur le skyphos n° 13 et le 11 II existe aussi «les spécimens à vernis noir, par. ex. Meligunis-Lipára, TT, pl. 118, 4a.
