Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 44. (Budapest, 1975)
WESSETZKY, GUILLAUME: Questions et réflexions sur une statuette d'Osiris
l'insigne réside dans son rôle protecteur. Par analogie, on pourrait mentionner d'autres objets, dont le parapluie connu en Afrique aussi comme symbole royal. Les statuettes représentaient Osiris, debout ou assis, comme roi des morts et non pas comme pasteur. L'exécution de la couronne Atef sur notre statuette est très fine : les plumes sont décorées de hachures, le serpent uréus, faisant trois enroulements, monte vers le sommet de la couronne. Le visage, les oreilles et la barbe sont exécutés avec finesse. Le bosselage des genoux et des tibias par devant, celui des cuisses et des jambes par derrière prêtent un aspect plastique au corps. Les quatre côtés du socle sont couverts du texte de l'ex-voto. Sur les trois premiers (fig. 4, 5, 6), le texte et les noms de l'offreur et de son père sont gravés fort et clair, pendant que le nom de la mère sur le quatrième (fig. 7.) est quelque peu effacé : Wsjr p3 dj c nh dj c nh PS-srj-Mnw s3 Hr-sS-S.t miv. t St3-jr. t-bjn. t, «Osiris vivificateur (litt, celui qui donne la vie), qu'il donne la vie à Pasherimin fils de Harsiese né de Setairbin.» Dans les textes pareils au nôtre, le suffixe manque souvent dans le mot mw.t-f. L'inscription correspond aux ex-voto figurant sur des statuettes de ce genre le sens exact desquels ne nous est pas tout à fait clair. De telles statuettes ont été érigées non seulement par des Egyptiens mais aussi par des Grecs vivant en Egypte. 14 Le texte de la nôtre est adressé à Osiris donneur de vie. Malgré le grand nombre de statuettes de ce genre, on ne voit pas calirement si la vie fut demandée à Osiris pour un vivant ou bien pour un défunt. On ignore également si la statuette fut érigée par une personne vivante pour soi-même ou par des parents à la mémoire d'un défunt. A part de l'oeuvre de grande importance de Roeder, citée ci-dessus, on n'a pas encore établi le «corpus» des inscriptions de ces statuettes de bronze, quoique ces textes brefs et à première vue stéréotypés puissent nous fournir une aide précieuse de résoudre certains problèmes du culte. Il semble que le faveur d'Osiris soit demandée à une personne vivante si les mots «santé» et «vie longue» figurent dans l'ex-voto, comme c'est le cas de la statuette n° 39219 du Musée du Caire. 15 En étudiant l'inscription d'une statuette du Musée de Berlin, contenant le nom du sculpteur et celui de son père, il paraît vraisemblable que celui-là ait érigé la statuette à la mémoire de son père défunt. 16 Il est à supposer que, contrairement aux inscriptions figurant sur des ouchébti, l'épithète m3 c-krw fût omis dans les textes gravés sur les statuettes, après la désignation des noms et celle de la généalogie. Dans la plupart des cas, il aurait dû s'agir d'une prière ou d'un hommage faits par celui qui a érigé la statuette. Cette hypothèse semble être confirmée par le grand nombre de statuettes déposées dans les temples. Lors des dernières fouilles à Saqqara, de nombreuses statuettes furent découvertes dans les dépôts de temple de Néctanebo II. 17 Les formes et manières dont ces statuettes furent déposées dans les sanctuaires ne nous sont pas connues et, faute de trouvailles aussi riches que celles à Saqqara. leur datation pose également des problèmes. Dans son travail, Roeder a déjà tracé le chemin à .suivre dans ce domaine, notamment la nécessité d'établir le «corpus» aussi complète que possible des inscriptions. 14 D e r c h a i n, P h.: (Chronique d'Egypte 37 (1962), p. 188-90. 15 R o e d e r: op. cit. p. 139. 16 Roeder: op. cit. p. 142. 17 E m e r y, W. B.: Preliminary report on the excavations at North Saqqara. 1968- 69. ,TEA"56 (1970) p. 6. pis. IV-V-VI.