Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 43. (Budapest, 1974)
SZMODIS-ESZLÁRY, EVE: Statues de Sainte Catherina et Sainte Barbe sorties de l'entourage de Ludwig Jupan von Marburg
débat. Le bout de la glaive qu'avait tenue Sainte Catherine descendait à la droite de ce buste. 10 Il est frappant de voir force détails de cette statue traités de la même manière que dans la statue de Sainte Barbe que nous avions publiée plus tôt. 11 Le type caractéristique du visage s'observe dans les deux cas (fig. 55 et 5ü), le traitement des cheveux et de la draperie est identique, les mains tenant le livre paraissent se répondre dans un miroir. Tout cela montre avec évidence que l'auteur de la statue de Sainte Catherine appartenait au cercle du maître de l'autel «Vie de la Vierge» à l'église Saint Nicolas de Kalkar. Une monographie, parue depuis la publication de notre article, a démontré que ce maître était Ludwig Jupan von Marburg, en identifiant, d'une manière convaincante, ce maître à la personne de Loedewich. 1Ludwig Jupan von Marburg travailla de 1498 à 1508/1509 à Kalkar où il termina le maître autel de l'église Saint Nicolas et créa son chef d'oeuvre, l'autel «Vie de la Vierge». Les vues de profil — le plus souvent de droite — fort caratéristiques de ses statues sont analysées à propos d'une oeuvre récemment trouvée à Hamburg 13 (fig. 59). Sous ce rapport on traite, entre autres, la statue de Saint André à Kalkar, déjà présentée par nous dans un article précédent, 11 et la Sainte Barbe de Budapest (fig. 60). Le profil droit de Sainte Catherine, analysé dans la description, s'intègre bien dans cet ensemble (fig. 58). Par conséquent, les deux statues sont oeuvre d'un maître ayant appartenu au cercle de Ludwig Jupan von Marburg. Nous précisons de nouveau ici, ce que nous avons déjà exposé dans notre article précédent, qu'en parlant du cercle d'un maître on ne sousentend nullement un niveau artistique moins élevé. Cela veut dire uniquement que ces oeuvres sont très proches de celle du maître indiqué sans pouvoir être attribuées directement à lui. 15 Ce maître du cercle de Ludwig Jupan von Marburg devait être originaire des régions du Bas-Rhin, l'influence des Madones de cette région datant de la fin du XV e siècle étant nettement visible sur la statue de Sainte Catherine. 16 Cette satuelà peut être datée, d'après son type, des premières années du XVI e siècle, elle doit donc être antérieure à celle de Sainte Barbe qui était probablement exécutée en même temps que l'autel «Vie de la Vierge», entre 1507 et 1509. Cette dernière statue trahit plus nettement la personnalité du sculpteur dont l'art s'épanouit sous l'influence de Ludwig Jupan von Marburg. Il est intéressant de noter que la tenue de Sainte Catherine est bien plus fortement marquée par la ligne ondulant en S, si caractéristique des statues gothiques, que celle de Sainte Barbe. Cela témoigne aussi des dates différentes de l'exécution des deux statues. Cet écart dans le temps offre une illustration intéressante et instructive de l'évolution artistique d'un maître qui part des traditions locales. La même différence 10 Le bout tie la glaive entrait dans l'orifice percé entre les deux doigts de la main. 11 S z m o d i s - E s z 1 á r y, E. : op. cit . 12 G o r i s s e n, F. : Ludwig Jupan von Marburg. Düsseldorf, J 969. 12 — 14. La môme question est traitée par l'auteur dans son article précédent: G o r i s s e n, F.: Das Werk des Ludwig Juppe von Marburg in Kalkar. Rheinische Heimatpflege. N. F. T, 1964, Ri. "Eckhard t, W. : op. cit. 257 - 259., fig. 1 77. 14 S z m o d i s - E s z 1 á r y, E.: op. cit. 64., fig. 50. 15 S z m o d i s - E s z 1 á r y, E. : op. cit. loc. cit. 16 Die Klevischen Beeldensnijder, niederrheinländische Holzbildnerei 1474— 150S. Städtisches Museum Haus Koekkoek, Kleve. 5 Juli — 29 September 1963. En tant qu'exemples nous nous référons aux tableaux 34, 41 et 46.