Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 43. (Budapest, 1974)
MOJZER, NICOLAS: La datation de la «Déposition de Croix» du Maître MS
graveur a utilisé les exemples de Dürer, il s'efforçait de les faire figurer dans desrelations radicalement différentes. Il est digne d'attention que sur sa première feuille — la «Décapitation de Saint Jean-Baptiste — ce n'est pas une composition de Dürer qu'il a empruntée, mais celle de Rogier van der Weyden, tout comme plus tard sur la feuille intitulée «L'idolâtrie de Salomon» (L. 21) 28 ou sur celle du «Couple s'embrassant dans une chambre» (L. 16), où il a évoqué l'intérieur d'une «Annonciation» de Rogier. 29 Il ne lui a emprunté qu'une seule figure, celle de Joseph d'Arimathia, du tableau de Florence, la «Déploration du Christ devant la tombe», en la représentant comme bourreau sur l'une de ses oeuvres maîtresses, le «Martyre de Sainte Catherine» (L. 9) et en la modernisant à la manière de Dürer (fig. 51). Les deux anges planant dans l'air sont là aussi peints d'après Rogier. 30 — La question se pose de savoir aussi si le Maître MZ avait vu le tableau de Florence. Cette question est pour le moment encore inactuelle ; plus importantes pour nous sont les autres analogies entre le panneau et la gravure. La première analogie concerne de nouveau les bourreaux rappellant les types créés par Rogier, et qui, chez le Maître MZ furent transformés dynamiquement et conformément à leur nouveau rôle, tout comme sur le tableau de Torun la figure de Nicodème de Schongauer. Le graveur a recréé Salome d'après un modèle italien, la gravure de Jacopo de'Barbari, et Nicodème d'après Marcantonio Raimondi. Le peintre et graveur, semble-t-il, ont bien connu non seulement la gravure de Veit Stoss, mais aussi le grand retable de la Vierge de Cracovie ou ses dessins préparatoires faits pour le retable. Il semble que le peintre ait connu la feuille comptant pour la plus récente du Maître MCz (Lorenz Katzheimer) représentant la «Tentation du Christ». En même temps aussi le graveur a observé la composition, car sur sa feuille intitulée «Le bal» (L. 17) il a répété la main du Christ dans la main droite du prince jouant aux cartes. 31 La feuille fut exécutée en 1500, date qui peut servir de terme ante quem à la gravure de l'artiste de Bamberg. Le peintre a connu l'édition de 1498 de 1'«Apocalypse» à laquelle il a emprunté les mains. Mais aussi le graveur a connu la feuille, car il a dessiné la main tenant l'épée du bourreau (fig. 48) d'après la main tenant l'épée de l'ange de droite supérieur de la gravure portant «Saint Michel vainc le dragon» (B. 72) (fig. 47). Les têtes du tableau de Torun permettent de supposer que leur peintre ait déjà étudié (L. 21): Marcantonio Raimondi — Stoss — Dürer — NicolcHo da Modena (L. 22): probablement Léonard ou son entourage — Dürer À ses deux dessins connus (Berlin, Nuremberg) récemment c'est la dissertation citée de Angelika Lenz (Fig. 28, Munich, Graphische Sammlung) qui a ajouté, à notre avisà bon droit — un troisième. Ces dessins ne se rattachent aux gravures pas de la même façon comme on l'a jusqu'à présent supposé. Nous nous sommes efforcés de présenler ailleurs en détails les sources et le caractère de l'artiste, (sous presse). 28 D'après la composition du volet senestre du retable de Bladelin de Bogier van der Weyden (Berlin. Dahlem), intitulé «La Sybille de Tibur montre à Auguste la Vierge et son enfant». Cf. L e n z, A.: op. cit., 1972. p. 72 et sa connexion avec la feuille de même sujet du Maître MZ. La variante de la composit ion visible sur ce volet du retable de Bladelin — encore plus proche de la gravure du Maître MZ — est conservée au Metropolitan Museuni de New York (The Cloisters). 29 Rogier van der Weyden, l'Annonciation (Taris, Munich, Anvers). 30 Rogier van der Weyden: Triptyque du Calvaire (Vienne, Kunsthistorisches Museum). 31 La main tenant les cartes du «prince» fut représentée d'après les feuilles de P«Entrée du Christ à Jérusalem» (L. 3) et de la «Tentation du Christ» (L. 2) du Maître LCz, surtout d'après cette dernière. Voir encore la note 18. — Ce détail n'est pas l'emprunt le moins important sur cette feuille où la plupart des détails du fond sont les répétitions esquissées des exemples étrangers.