Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 42. (Budapest, 1974)
POGÁNY - BALÁS, EDITH: Observations a propos des tetes de guerriers de Léonard de Vinci et du portrait géant en bronze de Constantin
35. Armoiries de la famille Rucellai. Florence, Palazzo Rucellai. roi de France, qu'il se retire des forteresses de Florence que le gouvernement florentin en signe de sa loyauté, a cédé aux Francais, trop hâtivement. Rucellai retourne de Naples à Florence en été 1495. En sa qualité de membre du Comité des Vingts il était, le 15 juillet 1495, présent aux pourparlers ayant pour sujet la création de la salle du Grand Conseil, et qui eurent lieu au Palais Vieux. Dans sa biographie de Cronaca, Vasari énumère parmi les personnes présentes aussi Léonard (et MichelAnge), mais faute de données écrites, ce fait est contesté. La présence des autres artistes énumérés par Vasari est également considérée comme erronée, puisque Léonard se trouvait alors à Milan, par conséquent il ne put y être présent. Selon quelques historiens, 11 par exemple selon Calvi, Léonard serait arrivé de Milan avec les troupes françaises. Il est bien plus vraisemblable qu'il ait été en compagnie de Bernardo Rucellai, ce qui pourrait expliquer la donnée de Vasari, selon laqelle Bernardo Rucellai, membre du Comité des Vingt était en mesure d'inviter Léonard de quitter avec lui Milan. Si la donnée de Vasari est correcte — et ses relations avec Rucellai le confirment — Léonard, avant d'entreprendre l'exécution de la Cène, séjournait pendant un certain temps à Florence. Son amitié intime avec Rucellai met quelques problèmes sous un nouveau jour, ainsi le fait que le projet des deux cartons de bataille, deux fresques destinées à décorer la salle du Grand Conseil, fut déjà alors soulevé et c'est pourquoi y furent invités Michel-Ange et Léonard pour prendre part aux discussions y relatives. Selon toute vraisemblance c'est alors qu'il durent être chargés d'exécuter les fresques, or la salle n'étant pas encore terminée, ils ne purent commencer le travail. Après 1503, lorsque Piero Soderini fut élu gonfalonier perpétuel (Gonfaloniere à vita) Rucellai était du parti de l'opposition, puis s'exila volontairement, mais encore avant son départ le projet fut repris, justement par ce que les deux artistes se trouvaient alors à Florence. En 1506, Rucellai séjourne avec son fils à Avignon d'où ils se rend à Marseille. Retourné en Italie, il jouit à Milan de l'hospitalité de Trivulce avec qui il s'était lié d'amitié, selon sa propre lettre, encore dans ses années passées à Milan. 12 Ce fait permet de conclure que c'est Bernardo Rucellai qui avait présenté Léonard à Trivulce qui, lors du séjour de Rucellai à Milan, était au service des Sforza, puis en service à Naples. C'est en 1506 que Léonard fut chargé par Trivulce d'exécuter le monument, mais selon d'autres déjà 11 G o 1 d s c h e i d e r, L. : Leonardo da Vinci. Londres, 1959. p. 13. note 43; — S e i d 1 i t z, W. : Leonardo da Vinci, der Wendepunkt der Renaissance, 2. v. Berlin, 1909. pp. 237, 430; — Calvi, G. : Raccolta Vinciana, III. 1907. pense que Léonard se serait rendu alors en Toscane avec l'armée de Charles VIII. Il semble plus probable qu'il se soit trouvé alors en compagnie de Bernardo Rucellai. 12 G i 1 b e r t, F:, op. cit., p. 111, Lettre de Rucellai écrite à la Seigneurie.