Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 42. (Budapest, 1974)

G. AGGHÁZY, MARIE: Nouvelles données relatives aux themes de quatre sculptures

die on connaît un tableau peint dans la première moitié du XV e siècle dans la maniè­re de Zavattari (Paris, collection privée), et même un siècle plus tôt, vers 1340 à Sienne, au Palazzo Publico, par Ambrogio Lorenzetti, mais là on ne voit que la ron­de des jeunes filles. 18 La plus belle analogie exécutée en peinture de la margelle de puits de Budapest se trouve au château de Roncolo, où même la manière dont les mains des danseurs s'enlacent est la même, les costumes cependant prouvent que la peinture est plus récente que la sculpture : les longues chaussures pointues, les vestes plus courtes des hommes révèlent une mode plus raffinée. Pour identifier le lieu de l'exécution de notre sculpture, les exemples cités permettent de faire entrer en ligne de compte aussi des territoires plus éloignés de Venise et peut-être avoisinés à la France. L'ancien propriétaire hongrois de la margelle de puits qui possédait un palais à Venise sur le Grand Canal, dut acquérir cette pièce d'une beauté excep­tionnelle de seconde main; la personne qui l'a originairement commandée n'était pas nécessairement un Vénitien. * La pièce suivante de lacpielle nous nous occuperons n'appartient pas au Musée de Budapest, mais puisque notre méthode permet aisément d'identifier son sujet qui jusqu'à présent était précaire, est un petit bronze conservé au Musée Victoria and Albert de Londres. (Inv. no. 2626—1855). Il était jusqu'ici connu sous le titre de «Morgante» ou d' Esope>>. 19 Il obtint le premier nom, en tant que sobriquet, d'après le personnage géant du Pulci, et était le nain de la cour des Médicis, du­quel Bronzino avait peint plusieurs portraits en le représentant comme Bacchus. C'est à cause de la déformation semblable de son dos et de ses hanches qu'on ap­pelait ainsi la petite figure de bronze qui, d'abord, fut mise en rapport avec Valerio di Simone Cioli (1529—1599), puis récemment on la considère comme l'oeuvre de Niccolo ïribolo (1500— 1550), ainsi que nous le verrons, avec plus de vraisemblance. La petite figure nue déformée tient dans sa droite une verge qu'il pose devant son pied sur le sol. Entre ses jambes se tient un hibou (fig. 22). Nous devons évoquer le passage de l'histoire bien connue du «Chevalier de la Charrette» par Chrestien de Troyes (éd. M. Roques. Paris, 1958), lorsque le chevalier Lancelot, après quelques ré­flexions, se sert à la place de son cheval blessé, la charrette indigne du chevalier, afin de libérer le plus vite possible son amour tombée prisonnière, la reine Guene­ver. On lit du cocher dans les vers 347 — 349 ce qui suit: . . .«et voit un nain sor les limons, qui tenoit comme charretons une longue verge en sa main. . .» Là ce n'est pas Merlin transformée en nain qui conseille au chevalier de se servir de la charrette: dans ce cas l'hibou n'est pas l'emblème de la sagesse que le 18 M a r 1 e, R. : Iconographie de l'art profane. 1. La vie quotidienne. La Haye, 1 931. p. 82, fig. 68 et p. 88, fig. 73, 74. — R e i t z e n s t e i n, A. v. Freiherr: Rittertum und Ritterschaft. Nuremberg, 1972. Fig. 93. 19 K e u t n e r, H. : Der Giardino Pensile der Loggia dei Lanzi . . . Kstg. Studien für H. Kaufmann. Berlin, 1956, p. 240 — 251. — Tietze — Con rat, E.: Dwarfs and Jesters in Art. Londres, 1957, p. 33. fig. 32. — H o 1 d e r b a u m, J. : Notes on Tribolo, I. A Documented Bronze by Tribolo, so-called Aesop, or Dwarf. Londres, Victoria and Albert Museum. The Burlington Magazine. Vol. XCIX, 1957, p. 336. — Pope — H e n n e s s y, Sir J. : A small Bronze by Tribolo. The Burlington Magazine. CI, 1959, p. 85 et suiv. Avec la littérature précédente. Bronzetti Italiani del Rinascimento. Exp. London— Amsterdam­Firenze, 1961 /62, Ed. à Florence, n° 97. — R a d c 1 i f f e, A. : European Bronze Statuet­tes. Londres, 1966, p. 75, pi. 45.

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