Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 41. (Budapest, 1973)

HARASZTI-TAKÁCS, MARIANNE: Quelques problemes des bodegones de Velasquez

24. Velázquez: Deux jeunes hommes attablés. London, Apsley House, Collection Wellington A côté des deux tableaux du due de Wellington, ce n'est que celui de O'Crouley, représentant une jeune bergère et deux garçons de ferme, que le catalogue dit l'une des meilleures oeuvres de l'artiste, qui semble être sorti de la main du maître. Plusieurs de ses bodegones devaient se cacher à Madrid, et c'est peut-être parmi ceuxci que nous devons chercher les six bodegones que Buchanan mentionne, en 1809. dans ses mémoires. Ces tableaux furent achetés, en 1809, à Madrid par son agent Mr. Wallis, et il écrit qu'ils ont passé dans de différentes collections d'Angleterre.

14 Buchanan remarque que ces tableaux sont à demi-figures et représentent des intérieurs. Bien entendu, ces tableaux ne purent provenir du palais royal, puisqu'alors les grandes collections ne furent dispersées que par suite de l'agitation générale (ainsi les Murillo du palais Santiago) ou des changements politiques: par exemple, en 1808, après la chute de Godoy la vente aux enchères de sa collection, ou, vers 1802, les tableaux qui après la mort de la duchesse d'Albe sont passés chez son médecin qui en a vendu quelques-uns au comte Bourke, ambassadeur du Danemark à Madrid, entre autres des créations de grande valeur, comme la Madone Alba de Raphaël.

15 Bourke arriva à Madrid en août 1801 et y resta même après l'accession au trône de José Bonaparte. Il quitta Madrid en 1811 et, comme on le sait, avec un 14 B u c h a n a n, W.: Memoirs of Painting, with Chronological History of the Importation of Pictures by the Great Masters into England since the French Revolution. London, 1 -11, 1824. pp. 235-236. 13 Cf. S V d o w, À. von: Wilhelm und Caroline von Humboldt in ihren Briefen, I-VII. Berlin, 1900- 1917, VI. p. 20. Humboldt, en 1799, a vu le tableau encore au palais du Duc d'Albe, à Madrid, puis il l'a revu en 1818, à Londres, au palais de Bourke. Le comte Bourke — duquel proviennent d'ailleurs la plupart îles tableaux espagnols de la collection Esterházy, donc aussi ceux du Musée des Beaux-Arts de Budapest — devintplus tard l'ambassadeur du Danemark à Londres.