Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 40. (Budapest, 1973)
SZILÁGYI, JEAN-GEORGES: Un miroir de brcnze étrusque
«de lierre ou d'un pampre d'oîi poussent des deux côtés des feuilles et des fruits, et l'autre variante est composée de deux sarments de lierre ou de pampres entrelacés. 0 Le décor de l'encadrement du miroir de Budapest n'a pas d'analogies exactes. On voit fréquemment que le rameau duquel poussent les feuilles et les baies est marqué par une mince ligne ondulée, mais dans ce cas la tige des feuilles et des baies ne forme qu'une seule ligne." Il n'est pas non plus rare qu'une double ligne indique l'épaisseur du rameau, et à la place des deux lignes habituelles une seule marque que les tiges des feuilles et des fruits sont plus minces. 8 Sur le miroir de Budapest on voit le contraire de cela; les grosses tiges poussant du mince rameau ne se rencontrent nulle part ailleurs. Il est fort rare, bien que pas unique, (pie les feuilles et les fruits soient placés sur les rameaux par paires et non alternants. 9 La forme des baies est fortement stylisée ; le graveur n'a guère désiré d'en donner une image réelle identifiable, ce qui répond à l'une des tendances générales delà décoration végétale qui encadre les miroirs: l'entrelacement irréel des différentes plantes, ou la stylisation qui les rendent semblables l'une à l'autre, est sur les miroirs tout aussi fréquent que la transformation de leurs formes naturelles en motifs ornementaux. 10 La stylisation en ligne mince ondulée du rameau qui tient les feuilles et les baies est elle aussi un exemple caractéristique de ce processus. La scène entourée du décor d'encadrement représente la lutte d'HéraklèsHerclé contre le lion de Némée. Un phénomène connu sur les miroirs étrusques est •que la composition n'est pas aérée, mais que la représentation occupe toute la surface entourée du cadre; le dessin empiète fréquemment sur le décor d'encadrement -et le champ resté éventuellement libre est comblé d'objets, d'animaux, ne rentrant parfois à peine dans la scène, de décors végétaux ou d'inscriptions. La composition du miroir de Budarjest est bien placée dans le cadre, ce n'est que derrière Herakles que reste un espace libre qui est comblé de la massue. Le héros mettant un genou a terre — marquée par des lignes — entoure des deux bras la tête du lion; la bête s'efforce d'approcher le corps d'Héraklès et déchire avec ses griffes sa cuisse gauche. Particulièrement frappant est qu'il enfonce aussi sa patte droite de derrière dans la cuisse du héros, tout comme sa patte gauche antiérieure. L'irréalité spatiale de ce mouvement est d'autant plus remarquable que la jambe droite d'Héraklès est représentée dans un raccourci impeccable. Le dessin ne permet pas •de décider si on doit s'imaginer la massue couchée ou appuyée contre un mur imaginaire. Sa représentation n'est point seulement un élément de remplissage; la tradition grecque connaît une version du mythe où Herakles essaye d'abord de frapper à mort le lion avec sa massue, et le met de côté seulement lorsqu'elle s'avère inefficace contre la bête. 11 Pareillement le rendu du sol rocheux a sa motivaß Par ex. ES pl. 63; pl. 79; V. pl. 68; St. Etr. 16 (1942) pl. 40,2. 7 Par ex. ES pl. 89; pl. 234; pl. 291; pl. 291 A; pl. 296; pl. 361; pl. 413; Y. pl. 141,2; St. Etr. 17 (1943) p. 509, fig. 7; A JA 21 (1917) p. 374, fig. 3; p. 382, fig. 5. s Par ex. ES pl. 197; pl. 198; pl. 326; V. pl. 63,1 ; St. Etr. 16 (1942) ni. 60,1 ; pl. 64.1 ; St. Etr. 17 (1943) p. 499, fig. 3; p. 502, fig. 4; p. 507, fig. 6; St. Etr. 19 (1946-47) pl. i. 9 Par ex. ES pl. 51,3; pl. 119; pl. 178. 10 M a t t h i e s, G.: Die praenestinischen Spiegel. Strassburg, 1912, pp. 30— 31 (sur le motif, sur la difficulté de distingue] 1 le pampre du rameau de lierre et sur la tendance nal u ralis te toujours présente parallèlement à ceux ci-haut mentionnés) ; P a m p a n i n i, K.. St. Etr. 4 (1930) pp. 293 et suiv. , sur le motif de ci-dessus pp. 300-302, sur la difficulté de l'identification p. 314. Cf. Phillips, K. Meredith, St. Etr. 36 (1968) p. 167 et pl. 23/c (décor de cadre très voisin de celui de Budapest); M a y e r — Prokop,!.: Die gravierten etruskischen Griffspiegel archaischen Stils. Heidelberg, 1967, pp. 112 — 3. 11 K u n z e, E.: Archaische Schildbänder (Olympische Forschungen. Tome IT), Berlin, 1950, p. 101.