Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 39. (Budapest, 1972)

SZILÁGYI, JEAN-GEORGES: Deux canthares apuliens

de Budapest; la figure féminine de la face B est conforme à celles des deux cantha­res de Budapest non seulement dans tous les détails du dessin de la tête, mais l'atti­tude du buste, l'épaule, la ligne du bras gauche et le dessin du chiton blousant au­dessus de la ceinture accusent eux aussi une telle parenté avec la figure de la face B du second canthare de Budapest que l'on ne pourrait expliquer cette ressemblance seulement de sorte qu'ils sont les oeuvres sorties de la même main. En classant les vases de «style orné» apuliens, 13 les auteurs ont donné le vase de New York au «Grou­pe de Bari 5924» des petits vases tardifs. Selon le classement provisoire c'est là qu'il faut ranger les deux canthares de Budapest également. La connexion entre les groupes de petits vases de «style orné» apuliens tardifs est pour le moment encore plus ou moins inéclaircie. Séparer les mains de maître de ces vases artistiquement pour la plupart assez modestes est, à l'état actuel de la recherche, important en premier lieu du fait qu'il nous aide à décider quand et dans quelle mesure il est utile de maintenir l'unité ou la différenciation des groupes. Le cas du peintre des canthares de Budapest et de celui de New York le prouve lui aussi. Sans vouloir anticiper la systématisation définitive, rien que d'après le maté­riel déjà publié, aussi de tels vases paraissent être sortis de sa main qui, pour le moment, figurent dans d'autres groupes. Un tel est un canthare de Lecce que le dessin de l'aile de l'Eros assis sur la face A, et la parenté de la femme de la face B avec la figure féminine du premier canthare de Budapest permettent d'attribuer au même peintre. 14 C'est peut-être à ce même peintre que sont dus encore un can­thare de Lecce et un d'Oxford. 15 La connexion de ce dernier vase avec les autres cor­robore la supposition selon laquelle le «Groupe des Sakkoi blancs» soit en rela­tion étroite avec le «Groupe de Bari 5924» ; 16 il est fort probable (pie plus d'une pièces du «Groupe des canthares à Eros» — duquel on a reconnu qu'il était également en parenté intime avec le dernier — et du «Groupe des Têtes Frontales» s'avére­ront les produits du peintre des canthares de Budapest. La discipline extrêmement sévère des ateliers de peintres apuliens tardifs rend, surtout dans le cas des vases plus petits et sortis de maîtres moins importants, pres­que impossible de nettement isoler les divers peintres. Dans de tels cas il y a cepen­dant un autre moyen qui permet d'identifier, sinon le peintre du vase, mais du moins l'atelier: c'est l'examen du travail de potier, y compris la forme du vase et les moin­dres détails de l'exécution. De tels examens n'ont guère été faits — non en dernier lieu à cause des difficultés techniques — pour les ateliers de peintres de vases à figures rouges de l'Italie Méridionale. Il n'existe pas encore d'étude synthétique consacrée à l'histoire d'aucune forme de vase en Grande Grèce, ce qui du reste, pour la plupart des formes ne pourrait être facile à réaliser. Tout autre, cependant, est la situation pour le canthare. Un aperçu du matériel de céramique de l'Italie montre (pie le type caractéristique de la forme que représentent aussi les deux canthares de Budapest et dont les traits principaux furent résumés par A. Oliver, 17 n'est connu 13 Tr e n d a 11, A. D. - C am b i t o gl u, A. — O 1 i v e r, A. : Apulian Red-Figure Vase-Painters of the Ornate Style. 1969, p. 381, n" 18. C'est grâce ;i l'obligeance de M. A. D. Trendall que j'ai pu utilisé l'exemplaire manuscrit provisoire qui fixe l'état actuel de la recherche. 14 CVA Lecce 2, IV O r, pl. 53, 7-8. 15 CVA Lecce 2, IV D r, pl. 53, 4 — 5 ; Olive r, A. : op. cit,,pl. 5, 3 - 4. 18 T r e n d a 1 1 — C a m b i t o g 1 u — O live r: op. cit., p. 381, sur la connexion entre les deux groupes; le canthare d'Oxford classé dans k; «Groupe des Sakkoi blancs»: p. 371, n° 24. 17 Op. cit., p. 9.

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