Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 36. (Budapest, 1971)

G. AGGHÁZY, MARIE: La statuette équestre de Léonard de Vinci

Leonard, aient cité seulement la "phrase détachée de Lomazzo et méeom prise: «. . .si corne si puö vedere frà l'altre cose da un Cavallo di rilievo di plastica, fatto di sua maria, (Léonard) che ha il Ca valuer Leone Aretino statouario.» 4 Cette phrase, et surtout l'expression «di rilievo di plastica» les a amenés à chercher, bien entendu en vain, une représentation de cheval considérée autrefois comme un relief. 5 Nous avons déjà signalé que l'expression «di rilievo» signifie ici une œuvre marquante d'une grande importance, ainsi qu'on considérait dans la collection de Leone Leoni (1509 -1590) le modèle sorti de la main de Léonard. Ils n'ont pas pris en considération que Lomazzo, dans le chapitre en question, mit en rapport le modèle du cheval de Léonard avec nombreuses citations poétiques anciennes et contem­poraines, et quelques peu plus récentes. Pourtant, toutes ces descriptions corres­pondent exactement au cavalier de Budapest (fig. 05). Nous citerons ici le texte de Bernardo Tasso (1493— 1509) qui est le plus ample: «E'ieggiardo il destrier tutto morello, Stellato in fronte, è di tre pie balzano, Mordea d'ogn'hora il fren schiumoso è bello Et anitrendo si fà udir lontano, Confia le nari, soffia, è presto, è snello Saggira intorno al picciolefto nano, Non sà in un luogo star', nia con un piede La terra adhor' adbor' percuote è siede.» Bernardo Tasso, père de Torquato, était le traducteur italien du roman d'Aina­dis, imprimée pour la première fois, en 1508, à Saragossa. Cet ouvrage qui contient le passage de ci-dessus, n'a paru en italien qu'en 1500, en 1585 Bernardo fut violam­ment attaqué pour l'avoir publié, et c'est son fils Torquato qui le défendait. 8 Non seulement le passage discuté et blâmé était, dans la seconde moitié du XVI e siècle, déjà inopportun, mais aussi le passage de B. Tasso, cité par Lomazzo et se rapportant au cavalier de Budapest. Le «destrier», le cheval de bataille utilisé dans les tournois, était alors déjà depuis longtemps démodé, comme aussi le roman d'Amadis adopté du portugais, de l'espagnol et du français, en dépit du fait que dans les cours princières de l'époque son univers fabuleux vaste et compliqué était encore très affectionné. Pourtant, c'est le trait anachronistique qu'on découvre aussi dans le thème de la grandiose œuvre de Budapest qui nous permettra d'éclair­cir les circonstances de sa genèse. * •• • 4 L o m a z z o, G. P. : op. cit., p. 1 77. 5 Malaguzzi — Vale ri, Fr. : La corte di Lodovieo il Moro, II. Bramante e Leonardo da Vinci. Milano, 1915, pp. 468 et 594. — Pourtant J. P. Richte r, dans Son grand ouvrage intitulé «The Literary Works of Leonardo da Vinci, compiled and edited from the Original Manuscripts», paru pour la première fois en 1883 et réédité en 1970 (vol. II, p. 4), a interprété lui aussi l'expression de Léonard : «Le figure di rilievo», exclusi­vement comme une sculpture en ronde bosse indépendante. 6 Apologia del Sig. Torquato Tasso in difesa délia sua Gerusalemme liberata con alcune altre opère . . . e dell'Âmadigi del Tasso Padre. Ferrara, 1585. Colligatum. La dis­cussion de l'«Accademia Crusca» est paginée postérieurement à la main à partir de la 23 e page, puis de la 40 e page­Bernardo était accusé d'avoir mis en vers l'écrit d'Agathon (Athènes, 448 av. n. c.) et d'avoir confondu son histoire. Il s'ensuit de cela que ce n'est pas Achilles Tatios, auteur chrétien cité par Lomazzo également (Tazio, Alexandrie, IV e siècle de n.è.) qui fut le véritable auteur de l'histoire amoureuse très sentimentale. A l'Acca­demia Crusca de Florence une grande discussion eut lieu sur l'Amadis de Tasso l'aîné, lors de laquelle tous ses détails furent analysés. Pom- nous c'est surtout l'incrimination du vers «Suonano al tergo lor faretre & archi ...» qui est importante. Selon les savants de la fin du XVI e siècle, l'auteur ici a désiré caractériser des guerriers, mais ils ont con­sidéré cela comme convenant mieux à l'ouvrage de Publius Terentius Afer (vers 185 —

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