Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 36. (Budapest, 1971)

G. AGGHÁZY, MARIE: La statuette équestre de Léonard de Vinci

LA STATUETTE ÉQUESTRE DE LÉONARD DU VINCI Les conférences faites lors du XXII e Congrès d'Histoire de l'Art, tenu en sep­tembre 19b9 à Budapest, et l'exposition intitulée «Le Cavalier et les chevaux de Léonard de Vinci», organisée à cette occasion au Musée des Beaux-Arts, de même que les recherches depuis poursuivies ont posé nombreux nouveaux problèmes re­latifs à ce chef-d'œuvre. C'est à cette exposition que fíirent pour la première fois présentés ensemble les exemplaires conservés à Budarjest, à New York et à Dublin. Cette exposition nous a permis d'étudier les trois statuettes simultanément et de préciser les différences qui existent entre elles. Au cours de ces examens nous som­mes arrivés à une conclusion définitive, surtout en ce qui concerne les questions techniques. Toutefois, il convient de souligner en guise de préambule que même ces résultats sont incomplets, car les données relatives au spécimen conservé dans une collection particulière de Londres ne nous sont, pur le moment, pas disponibles. L'analyse du bronze n'est pas encore faite. Toutefois l'autopsie a corroboré notre supposition. 1 A cette exposition nous avons présenté les esquisses de Léonard seulement par des reproductions, les mêmes sur lesquelles Simon Meiler, en 191b et en 1919, a basé sa première théorie bien connue, fondée sur l'évolution du thème et des motifs, les dessins originaux lui étant alors inaccessibles. En ce qui concerne leur datation, le catalogue des dessins de Windsor, édité en 1935 par Kenneth Clark, 2 a apporté des changements essentiels fondés sur des arguments plus ou moins accep­tables. Les historiens ont attribué une importance décisive aux changements du style dus aux instruments de dessin utilisés, d'une part, et d'autre part,en examinant les filigranes, ils sont arrivés au résultat que Léonard de Vinci n'avait utilisé du papier français qu'après l'occupation de Milan par les Français. Malgré cela la base de la discussion tantê>t affaiblie, tantôt plus animée qui eut lieu au sujet de la statuette de Budapest est restée la même: les nouveaux spécialistes de la question l'ont en premier lieu comparée aux dessins, et en appréciant les qualités des divers spécimens ce sont pour la plupart des points de vue subjectifs qui s'y firent valoir. En préparant notre conférence pour le Congrès et en organisant l'exposition, nous avons choisi une méthode toute autre pour résoudre les problèmes. En dehors de Vasári, c'est plutôt le texte de G. P. Lomazzo, le chroniqueur de Milan, qui a apporté déjà à première vue des résultats frappants. Son «Trattato» 3 n'a paru 1 Nous publions les résultats des examens techniques dans le «Supplément». 2 C 1 a r k, K. : A Catalogue of the Drawings of Leonardo da Vinci in the Collection . . . at Windsor Castle, I-III. Cambridge, 1935, XXIII, XXVII, et London, 1969, XXXII, XXXVII. 3 L o m a z z o, G. 1\ : Trattato dell'arte de la pittura. Milano, 1584.

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