Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 34-35. (Budapest, 1970)
URBACH, SUZANNE: La «Vierge de Douleur» de Hans Baldung Grien au Musée des Beaux-Arts
tale que celle du tableau de Berlin. 70 A ce qu'il paraît, cette scène de la Déploration du Christ a, au milieu des années 1510, fortement préoccupé Baldung et les dessins préparatoires furent exécutés probablement en vue d'une oeuvre importante dont il fut chargé. Nous ne sommes pas en mesure d'analyser en détails ni le vitrail, ni le panneau de Berlin. Les figures de Joseph d'Arimathie et de Saint Jean l'Evangéliste sont identiques et le groupe disposé symétriquement sous la croix est analogue à celui du tableau de Berlin. Tout ceci atteste qu'il y avait une connexion entre les deux oeuvres. Selon Balcke —Wodarg le visage du Christ est proche de celui de l'Ecce Homo des vitraux de la Chartreuse également. 71 Le vitrail de Heimhoffer fut lui aussi exécuté dans l'atelier de Ropstein. 72 Revenant à la question des connexions du tableau de Budapest avec d'autres oeuvres de Baldung, nous risquerons — en nous référant aux tableaux de Berlin et de Münster et aux vitraux de la Chartreuse et au vitrail de Heimhoffer — l'hypothèse suivante: Baldung avait exécuté sur la commande de Jakob Heimhoffer un retable pour la chapelle Heimhoffer du déambulatoire de la cathédrale, retable auquel dut appartenir, en dehors des trois panneaux ci-dessus signalés, aussi un Homme de Douleur actuellement perdu. Cette supposition est étayée par la composition analogue de la Déploration de Berlin et du vitrail, ainsi que par la connexion entre les figures de Verena Heimhoffer et de Sainte Vérène. Les vitraux de la chapelle Heimhoffer furent achevés trois ans après la mort du donateur. La famille s'est sans doute de bonne heure éteinte, car la chapelle est passée déjà au XVI e siècle en la propriété de l'Église de Bâle, 7:i et aussi l'autel de famille se dut lui aussi bientôt se disperser. Dans l'inventaire du trésor de la cathédrale le nom de Heimhoffer figure à deux reprises: 74 En 1514, (il est décédé le 10 janvier de cette même année), il dut léguer plusieurs tapisseries à l'église. En 1517 on lit l'annotation suivante: «Item ein heidisch altartuch uf Jakob Heimenhoffers altar, ist komen in die custrei uf donerstag sancti Remigii (le 1 er octobre) im [15J17 jar.» Cette donnée a jusqu'à présent échappé aux historiens. Perseke a mentionné lui aussi d'une manière erronée Jakob Heimhoffer comme le donateur et le fondateur (Stifter) du devant d'autel. 75 Heimhoffer étant décédé en 1514, l'interprétation correcte veut que la nappe d'autel fût placée en 1517 sur l'autel déjà élevé. A notre avis il est inimaginable qu'une famille patricienne si importante et étant au service de l'empereur ait commandé seulement les vitraux de sa chapelle au maître réputé travaillant au maître-autel. Dans les autres chapelles du déambulatoire se trouvait ou se trouve encore l'autel de la famille. Heimhoffer ne put commander l'autel qu'à Baldung. 76 70 P e r s e k e, 11.: op. cit., pp. 120 et 138. 71 Balcke — Wodarg, E: op. cit., p. 1 73. 72 H e r m a n s, K. : op. cit. C'est dans la seconde moitié de 1517 que fut versé l'honoraire «dem glasser von der heimoltoffers venster». 73 Aujourd'hui c'est l'épitaphe de Tegginger datant de 1593, qui se trouve dans la chapelle. Les deux données qui mentionnent, en 1482, 21 autels et, en 1772, 70autelspourraient faire allusion au nombre des autels détruits de la cathédrale de Fribourg. Te livre de S c h u s t e r, K. : op. cit., pp. 57 et suiv. ne parle que de très peu d'autels anciens. Freiburger Münsterblätter, 1910, p. 2. "Flamm, H. : op. cit., p. 78. "Perseke, H.: op. cit., p. 140 et G ö bel, H.: Wandteppiche. Berlin, 1933, III E Partie, Vol. 1, p. 79. 76 En 1515 quatre autels furent consacrés à Münster. Cf. Munzel, G.: Der Mutter Anna-Altar im Freiburger Münster. Freiburger Münsterblätter, 1914, p. 45.