Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 34-35. (Budapest, 1970)
CASTIGLIONE, LADISLAS: Isis Pharia. Remarque sur la statue de Budapest
35. Isis Pharia sur une monnaie romaine 36. Isis Pharia sur une monnaie alexandrine de Faustina Minor d'Hadrien. Budapest, Musée National Hongrois divin égyptien. Nous ne saurions accoupler les deux paires de dieux autrement qu'en présumant que Sarapis et l'Isis égyptienne, ainsi que Isis Pelagia et le Sarapis de Canope (Osiris) aient constitué un couple. Ainsi nous voyons corroborée d'une façon inattendue notre thèse ci-haut exposée selon laquelle c'est du sanctuaire de Canope qu'est partie la version marine d'Isis pour se répandre dans le monde méditerranéen, et qu'elle n'était à l'origine rien d'autre que le parèdre d'Osiris vénéré à Canope. Si nous résumons notre argumentation sous une forme plus concrète nous arrivons au résultat que la forme d'Isis Pharia ou Pelagia et son hellénisation se sont constituées par suite de la fondation à Alexandrie de la filiale grecque du sanctuaire de Canope. Ce processus ressemble fortement à la fondation de la filiale alexandrine du Sarapieion de Memphis. Reste encore la question de la date de l'hellénisation, c'est à dire de la création du nouveau culte. A ce sujet nos textes ne nous fournissent guère des points de repère, à moins que nous ne considérions comme absolument authentique la citation d'Euémeros chez Minucius Felix (Oct. 12, 21). A savoir dans ce cas le culte d'Isis Pharia dut être connu déjà à la fin du IV e siècle av. n. è., même il dut avoir un renom carrément traditionnel. Il est malaisé de se l'imaginer de la nouvelle forme hellénisée d'Isis, c'est justement pourquoi nous estimons plus vraisemblable que ce ne soit pas Euémeros lui-môme qui s'est référé à l'Isis de Pharos, mais l'un de ses disciples, et cela dans une période où le culte pharien de la déesse avait déjà une réputation bien établie, tout comme celle de l'Apollon de Delphes ou de la Demeter d'Eleusis. Bien entendu, il dut y exister encore une autre explication selon laquelle à Pharos s'élevait un ancien sanctuaire d'Isis et auquel la figure hellénisée de la déesse ne s'y rattachait que plus tard. Toutefois, ces possibilités ne sont que des suppositions logiques: il est donc plus correct de ne pas les faire entrer en jeu dans la résolution du problème actuel. Un point de repère plus sûr nous fournissent les constructions achevées sur l'île aux temps des Ptolémées, notamment celle du célèbre phare. 36 Alexandrie 36 A d r i a n i, A.: Répertorie (19(1(5), pp. 103 et suiv., 263, 264.