Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 34-35. (Budapest, 1970)

SZABÓ, NICOLAS: Trois statuettes de bronze grecques préclassiques

une fonte mal réussie. 37 Le coulage de l'anneau servant à fixer le protomé n'a, selon toute vraisemblance, pas réussi. Sur le tiers de devant du bord inférieur la paroi, qui ailleurs atteint même une épaisseur de 7 mm, s'amincit en 2— 1,5 mm. Cette partie présente décidément une surface de cassure, mais même s'il y avait eu à cet endroit un anneau porteur, il dut être extrêmement mince. Dans les autres parties le protomé se termine par un bord épais et saillant, et à l'arrière il se recourbe quelque peu. Dans l'état actuel de la pièce on pourrait présumer un anneau porteur tout au plus sur la partie postérieure recourbée, et cet anneau ne put être plus épais que 1 — 1,5 mm. Sur la partie postérieure on voit deux pailles. La paille infé­rieure fut bouchée et le bronze versé ultérieurement et s'échappant de l'intérieur s'étend en un endroit jusqu'à la bordure actuelle du bord postérieur. Cela indique également que la bride de support —s'il y avait une —dut avoir l'épaisseur d'une plaque de bronze. En définitive, la pièce s'avérait sans doute inutilisable, c'est pourquoi la surface ne fut pas remaniée. Ainsi la place des six trous, sur la partie de devant provenant probablement des rivets assemblant le noyau et l'enveloppe d'argile extérieure, est nettement discernable. Aucune trace d'une gravure ultérieu­re des écailles. 38 La paroi de la fonte est épaisse, par conséquent le protomé est très pesant. La surface est grossière et fortement détériorée. On distingue la trace de la boucle spiralée naissant sous la bouche, de derrière le fanon s'étendant jusqu'aux oreilles, dans une ligne en relief effacée et interrompue. A la place du bouton arrondi sur le haut de la tête on voit au-dessus des yeux une protubérance à peine perceptible. Les oreilles naissant du fanon manquent. L'importance du protomé de Budapest réside en le fait qu'il appartient au groupe des plus anciens spécimens fondus, même, dans la mesure où son état inache­vé et détérioré permet de faire une comparaison, c'est du griffon de Samos n° B. 189 —que U. Jantzen dit le plus ancien —qu'il est le plus proche. 39 Malgré l'ab­sence des oreilles et du bouton central très importants au point de vue de la typo­logie, la forme des yeux, du fanon et de la bouche permet de le classer incontestable­ment parmi les plus anciens spécimens fondus de Samos, 40 et il fut exécuté selon toute probabilité dans un atelier samien. 41 37 X" d'inv. 66.18.A. Haut.: 13,35 cm. La pièce fut trouvée, en 1966, ;ï Budapest, il l'établissement de déchets de métal non ferreux de l'usine Metalloglobus. Son état ina­chevé exclue à priori qu'il ait appartenu à un chaudron arrivé dans l'antiquité sur le terri­toire de la Hongrie. Selon nos connaissance actuelles, la pièce est au moins de 75 ans plus âgée que les plus anciennes pièces grecques arrivées au nord des Alpes. Voir p. ex. des ivoires d'Asperg: Z ü r n, H. — H e r r m a n n, H.-V.: Germania 44 (1966) pp. 82 et suiv. ou l'hydrie de Grächwil: C a h n, H. A. : dans les Actes du colloque sur les influences hellé­niques en Gaule (Dijon, 1958), pp. 21 et suiv.) — Sur la question des trouvailles grecques en Hongrie voir Szilágyi, .1. G.: in = Le rayonnement des civilisations grecque et romaine sur les cultures périphériques (VIII e Congrès Int. d'Arch. Cl. Paris, 1963). Paris, 1965, pp. 386 et suiv. — Sur la diffusion des chaudrons grecs et de leurs accessoirs au nord des Alpes voir: J a n t z e n, U. : Griechische Greifenkessel (Berlin, 1955), pp. 61 et suiv-. (les trouvailles de chaudrons à griffons en France); Â k e r s t r ö m, A.: Op. Arch., II, 1941, pp. 174. et suiv. (chaudron de Hasle) ; pour leur influence cf. A m a n d r y, P.: St. Goldman . . . op. cit., p. 250, note 32. 38 J a n t z e n, U. : Greifenkessel, op. cit., pp. 54 et suiv. — Pour les spécimens en très mauvais état de conservation on ne peut pas le décider dans chaque cas. 39 Ibid., pp. 54 et suiv., pl. 11 - 12. N° du cat. 33 (p. 15). 40 Tbid., pp. 54 et suiv., n os du cat. 34 - 40 (pp. 15 et suiv.), pl. 13 - 14. 11 Les preuves importantes de l'atelier samien sont les fontes défectueuses qu'on peut classer parmi les plus anciens protomés : Jantzen, U. : Greifenkessel . . . op. cit., pp. 57 et suiv., n 08 du cat. 47 - 48 (p. 16), pl. 17, 18. 1-2; Id. dans Festschrift H. Jantzen (Berlin, 1951), p. 29, fig. 7-8. :i2

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